Pasionaria sympa, Ella Woodward évangélise la planète à coups de chips de kale. La légende débute comme suit : après avoir été soudainement diagnostiquée d’une rare pathologie, Ella Woodward, jolie jeune femme bien née qui ne supportait pas jusqu’à la vue d’un légume, repense de fond en comble son régime alimentaire dans le but de […]
Pasionaria sympa, Ella Woodward évangélise la planète à coups de chips de kale.
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La légende débute comme suit : après avoir été soudainement diagnostiquée d’une rare pathologie, Ella Woodward, jolie jeune femme bien née qui ne supportait pas jusqu’à la vue d’un légume, repense de fond en comble son régime alimentaire dans le but de retrouver une vie normale. Adieu veaux, vaches, cochons mais aussi produits raffinés, édulcorants, gluten et, de manière générale, tout produit transformé, Ella ouvre son blog et tente de s’inventer une nouvelle manière de manger. Rapidement, les symptômes de son mal (parmi lesquels une sévère tachycardie l’obligeant à rester couchée une bonne partie de la journée) disparaissent et l’audience grandit.
A ses recettes, simples et appétissantes, s’ajoutent des conseils – d’abord inspirés d’un livre de Kriss Carr, “cancer survivor” promouvant outre-Atlantique le régime végétalien. Tous tendent vers la promotion de produits bruts et naturels (comprendre légumes, fruits et oléagineux) pour des plats faciles, complets et gourmands, loin de tout régime restrictif. Vegan convaincue, l’ancienne “accro aux Haribo” (c’est elle qui le dit) déploie des trésors d’ingéniosité pour mettre sur pied des recettes de desserts “sains”. En témoigne son “Sweet Potatoe Brownie” qui résulte d’un savant mélange de patate douce, d’amandes, de farine de sarrasin, de dattes (qui viennent pour sucrer, comme dans l’Antiquité), de poudre de cacao cru et de sirop d’érable, apte à en berner plus d’un.
Dans la bonne humeur, Ella Woodward incarne donc aujourd’hui la défiance d’une génération à l’égard de l’industrie agroalimentaire. Celle qui a grandi dans les années 80 et s’est nourrie au plat préparé réchauffé au micro-ondes pour finalement se rendre compte que l’on peut aussi très bien manger, sainement et simplement, sans additifs, ni conservateurs.
La preuve ? Deliciouslyella.com fait plus de deux millions et demi de vues par mois et son appli est la plus téléchargée dans la catégorie “food” en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis – la jeune femme écrit d’ailleurs les chroniques culinaires du Daily Telegraph et, après la sortie de son premier livre, sa maison d’édition lui en aurait commandé deux autres. Ella, qui jadis ne pouvait souffrir la vue d’un brocoli, pose désormais en brandissant fièrement tous les fruits et légumes qui lui passent sous la main. Garde la pêche, Ella.
Par Diane Lisarelli
Deliciously Ella (Yellow Kite), en anglais, 256 pages, 21,60 €, deliciouslyella.com
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