Le peintre Julieth Mars Toussaint a décidé d’exposer ses toiles dans les rues du 19ème arrondissement afin d’étudier la réaction des passants. L’exposition “Homo Urbanus” est offerte aux yeux de tous jusqu’au 18 juin prochain. Le parcours forme une sorte de miroir réfléchissant. Les 31 “œuvres-affiches”, qui quadrillent aujourd’hui le 19ème arrondissement, mettent l’“homo urbanus” (le citadin ndlr) contemporain face à sa propre condition. Julieth […]
Le peintre Julieth Mars Toussaint a décidé d’exposer ses toiles dans les rues du 19ème arrondissement afin d’étudier la réaction des passants. L’exposition « Homo Urbanus » est offerte aux yeux de tous jusqu’au 18 juin prochain.
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Le parcours forme une sorte de miroir réfléchissant. Les 31 « œuvres-affiches », qui quadrillent aujourd’hui le 19ème arrondissement, mettent l’« homo urbanus » (le citadin ndlr) contemporain face à sa propre condition. Julieth Mars Toussaint peint des personnages aux traits grossiers, sur le visage desquels semble se jouer une bataille de couleurs et de contrastes. La rue est pour l’artiste un espace de confrontation, qu’il a choisi de symboliser formellement en plaçant ses œuvres en plein cœur de l’espace public. Griffonnées, taguées, déchirées, elles se font métaphores de l’impact de l’environnement urbain sur ceux qui l’habitent. Comme il nous l’explique en nous accueillant dans son atelier :
« Ce qui m’intéresse dans la peinture, c’est surtout l’intériorité. Dans chaque personnage, dans chaque être, j’essaie de trouver la couleur dominante : le chaud, le froid ou le tiède… C’est ce qui fait que, au premier bord, il peut être difficile de voir ces personnages. Mais à y regarder de plus près, il y a autre chose. J’essaie de trouver la petite lumière qui brille en chacun de nous ».
Originaire de Martinique, Julieth Mars Toussaint a d’abord travaillé dans la publicité, avant de dessiner des collections pour la haute-couture puis pour le prêt-à-porter féminin chez Paco Rabanne, Givenchy et Saint Laurent entre autres. Ce mix des cultures a forgé une peinture mouvementée, dont les contrastes figurent les chocs et résonances éprouvées tout au long de ce parcours. L’artiste puise son inspiration lors de promenades nocturnes, se disant « marcheur silencieux, spectateur (…). Je traverse la ville, la vie ». Des squats de Berlin à son atelier de Belleville, il affine son style, détournant des classiques comme Le déjeuner sur l’herbe avant d’évoluer vers le figuratif. Le pinceau dépose alors des tâches, extériorise les nuances de la rue dans les tonalités que le peintre a ressenties. « Et maintenant, je suis devenu un spectateur actif, à travers ma peinture », remarque-t-il.
Non content de faire vivre son art dans les lieux où il puise son inspiration – comme un retour aux sources -, Julieth Mars Toussaint veut également aller à la rencontre des spectateurs sujets de son oeuvre. Pour ce faire, il réunit ses œuvres en un seul lieu le week-end du 20 et 21 juin, lors d’un événement dont la programmation sera annoncée très prochainement sur le site Internet de l’exposition.
Remerciements particuliers à Angélique Guillemain, attachée de presse de l’artiste.
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