Anonymat, Moroder, Julian Casablancas, Paris ou la normalité, voilà un florilège de l’interview fleuve des Daft Punk par JD Beauvallet, à retrouver dans Les Inrockuptibles à paraître le 8 mai.
Rythme
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« En sortant un album tous les sept ans et un live tous les dix ans, on ne peut pas dire qu’on vit dans l’urgence… Le miracle, c’est que malgré cette absence, le public continue de nous porter attention. »
Anonymat
« Pendant longtemps, j’ai cru que notre anonymat était un signe de notre normalité, mais en fait non puisqu’on le recherche alors que toute la société est en quête de célébrité ! C’est comme si on était sur une autoroute à contresens… »
Studio
« On est entrés en studio en 2008, après la dernière tournée. Pendant un an, on a travaillé sans but et comme on n’était pas satisfaits du résultat, on a jeté tout le décorum mais en gardant l’essence : les compositions, les recherches, la base de Random Access Memories. Ce qui nous taraudait, c’était de nous réinventer. »
Nile Rodgers
« Avec Nile Rodgers, plus habitué à passer quinze minutes en studio pour une prise de guitare, merci, bonsoir, on a longuement discuté, jammé, parlé de musique… On a même dansé dans sa salle à manger, pendant qu’il jouait sur sa vieille guitare. »
Giorgio Moroder
« Pendant deux après-midi, il nous a raconté sa vie. Ça semblait une bonne idée, on était même étonnés que personne ne l’ait eue. Mais après, transformer son récit en cette sorte d’épopée qui part du jazz pour finir en electro… C’est une chanson sur Giorgio mais surtout sur la musique, la liberté. »
Julian Casablancas / Pharell Williams
« Julian Casablancas, c’est net, il chante plus haut, de manière plus féminine – son chant se fait plus sensible, plus fragile. Il chante moins fort. Pharrell, lui, a complètement changé de registre, sans qu’on lui demande. »
Panda Bear
« Il voulait qu’on remixe un de ses titres. On lui a répondu qu’on n’en faisait plus depuis des années mais qu’on aimerait quand même le rencontrer parce qu’on adore ses harmonies vocales. »
Normalité
« Notre normalité vient du fait que depuis le début, on ne prend jamais en compte les avis extérieurs. On a créé notre petit monde artisanalement, comme des gosses qui jouent. »
Collectif
« Nous avons eu envie de faire de la musique en équipe sur Random Access Memories. Il nous faut d’ailleurs remercier chaque participant pour sa patience : on enregistrait un truc, puis on bossait sur chaque prise pendant des mois sans donner signe de vie… »
Paris
« Notre vie personnelle et familiale est à Paris. On passe beaucoup de temps entre Paris et la Californie, où a lieu une grosse partie de notre production, de notre manufacture. L’usine à rêves est là-bas : la pyramide, les masques de robots et la majorité du dernier album ont été fabriqués à L. A. »
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