Dans un garage de banlieue parisienne, l’esprit des Ramones ricane encore.
Mince alors, les Ramones n’ont pas cané, ils s’étaient juste faits discrets. Le temps de réviser leur intégrale des Beach Boys pré-Smile (Hawaiian Girl, doo-wop aux choeurs hâlés), de faire leur la science du tube bipolaire de Weezer (Don’t Track Me down et son refrain oblong) et d’apprendre la country aux côtés du père d’Alela Diane et de Matt Bauer, spécialiste ès banjo qui fait “klong” (Nothing at All).
Le tout sans cesser de composer, un bout de chewing-gum collé au revers des blousons de cuir, une nouvelle salve de ces punk-songs hâbleuses et riches en glucose qui firent leur légende (My Feelings, MxM,Morning Tales). Résultat, ils signent avec Who Cares? un feel good record comme on n’en produit qu’en Californie, le genre à faire kiffer les kids et à pousser leurs parents à ressortir du garage skate et Vans Chukka Low. Ah ! ils sont forts ces Marxmallows. Car les Ramones, en fait, ils sont morts, ce n’est “que” leur flamme qui brûle encore, quelque part en région parisienne.