Comme souvent quand il s’agit de folk de traverse, enregistré dans le noir et épanoui dans ses marges (de Devendra Banhart à Akron/Family), c’est à l’ancien Swans Michael Gira et à son label Young God qu’on doit cette merveille. C’est aussi à Paris qu’on doit ce disque d’une beauté pâle jusqu’à la transparence, léger jusqu’à […]
Comme souvent quand il s’agit de folk de traverse, enregistré dans le noir et épanoui dans ses marges (de Devendra Banhart à Akron/Family), c’est à l’ancien Swans Michael Gira et à son label Young God qu’on doit cette merveille. C’est aussi à Paris qu’on doit ce disque d’une beauté pâle jusqu’à la transparence, léger jusqu’à l’absence. C’est là que le Français L’Au a rencontré la belle et sépulcrale Mi, mannequin finlandais qui embarqua alors son beau ténébreux pour une retraite monacale dans une cabane en rondins abandonnée en pleine Finlande.
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C’est à cette maison de planches, enneigée jusqu’aux cuisses sur la pochette, que l’on doit cette musique épurée jusqu’au chuchotement, délestée jusqu’au soupir, qui évoque nettement plus les chansons que Nico enregistrait déjà d’outre-tombe bien avant d’être retrouvée par la mort à Ibiza que les facéties de CocoRosie Et pourtant : même réduites à des riens, à des esquisses, des susurrements, des tremblements, ces chansons possèdent cette âme saillante, cette ampleur, cette autorité discrète qui illuminent, çà et là, les disques d’Antony and The Johnsons, Stina Nordenstam ? autres musiques faussement glacées, minimales et austères qui brûlent de vie et dévorent l’espace. Vivement la neige, que l’on puisse écouter ces chansons dans les conditions
maximales de confort.
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