Des Bunnymen très inspirés, menés par un McCulloch impérial : voilà ce que notre envoyé spécial a découvert sur la scène du festival de Sédières le 22 juillet dernier. Compte-rendu.
Au fin fond de la Corrèze, les choses du concert ne sont pas tout à fait les mêmes. Loin de tout, les artistes sont immédiatement plus disponibles, apaisés. Quelques minutes avant d’entrer sur scène devant les 400 pèlerins qui l’attendent la main sur le c’ur, Ian McCulloch et ses Bunnymen serrent des louches et plaisantent gentiment. Les voir là dans cette grange aménagée en salle de concert, au milieu de nulle part, tient du miracle ? la veille ils jouaient à mille bornes de là, à la foire rock de Benicassim dans un contexte pop-star que l’on devine aisément. A presque 50 piges, McCulloch et Will Sergeant (le duo fondateur seul rescapé du groupe originel) n’ont plus l’allure d’antan, mais lorsqu’ils lancent les premières mesures de Going Up, les Bunnymen défient le temps, l’usure, la nostalgie, la modernité.
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Autrefois fatiguée par les excès, la voix de McCulloch a miraculeusement retrouvé toute sa majesté. Inusable, Will Sergeant défriche de nouveaux territoires soniques et voilà la set-list de Echo and The Bunnymen qui défile comme un best of inimaginable. Tout est là, intact et réinventé : Seven seas, Do it Clean, Zimbo, Never stop, Killing Moon, The Cutter, Back Of Love, Villiers Terrace, Lips like sugar, Rescue? et même The Disease, que l’on croyait à jamais oublié. Nothing last forever, le single du come-back il y a dix ans a lui aussi survécu, deux friandises (une reprise des Doors et de Walk on wild side de Lou Reed) et deux morceaux du dernier album ?Scissors in the Sand et Stormy weather complètent parfaitement l’affaire. Une heure et demie plus tard, nous avions tous vingt-cinq de moins.
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