Le virtuose transforme des tubes en comptines tristes et envoûtantes.
Personnage atypique de la scène française actuelle, Maxence Cyrin cultive sa différence, l’air de rien, capable de tout. S’appropriant les tubes electro, pop ou rock, il les digère en les teintant en noir et blanc, entre Satie, Debussy ou Ravel.
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Après un album remarqué sorti sur le label F Communications en 2005, Modern Rhapsodies, où il triturait Depeche Mode, Aphex Twin ou Massive Attack, le revoilà avec un second volume en forme d’hommage à l’auteur Yves Adrien. Qui, à l’écoute de ces comptines sans âge, a écrit : “Satie inflammable et nerveux.
D.A.N.C.E, version définitive : spleen de grand Russe blanc déflorant un arc-en-ciel de vulves black dans la moiteur de l’aube, sort of…” Outre cette reprise de Justice, on y retrouve un Where Is My Mind (Pixies) fascinant, Ivo de Cocteau Twins, Kids de MGMT ou le Only Shallow de My Bloody Valentine.
Plus que des reprises, c’est plutôt une entreprise de perdition qui s’opère ici. Il s’agit de détacher les morceaux de leurs sources, de les déraciner pour mieux les faire voyager dans le temps, de leur donner la liberté qu’ils n’ont pas eue au départ, souvent formatés par leur époque.
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