Une Palme d’honneur sera remise à Jean-Pierre Léaud au cours de cette 69e édition du Festival de Cannes. Un touchant hommage auquel nous pourrons assister le dimanche 22 mai.
1959. Les Quatre Cent Coups est présenté à Cannes. Un tout jeune homme du nom de Jean-Pierre Léaud s’exprime alors, en toute modestie, sur son quotidien d’enfant et son expérience auprès de François Truffaut. « Ce petit garçon est déjà un grand acteur« , affirme le commentateur. 2016 : il est annoncé que le comédien, au jeu toujours aussi atypique, recevra la Palme d’honneur des mains du président du Festival.
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Décernée de façon irrégulière, la Palme d’honneur n’a été attribuée qu’à quelques figures iconiques de la scène cinématographique, comme Bernardo Bertolucci, Clint Eastwood, Manoel de Oliveira, Woody Allen et Agnès Varda, laquelle a d’ailleurs pu diriger l’acteur à travers Jane B. par Agnès V (1987) et Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma (1995).
Figure aux multiples visages chez Breillat (36 fillette) Assayas (Irma Vep), de Belvaux (Pour rire) à Bonello (Le Pornographe), Léaud incarne le Roi Soleil dans La mort de Louis XIV, le dernier film d’Albert Serra, présenté en séance spéciale le 19 mai prochain.
De Godard (Made in USA, Masculin Féminin, Alphaville, 1966) à Baisers volés (1968), de La Maman et La Putain à Jacques Rivette (Out 1) en passant par ses déambulations du côté de chez Philippe Garrel (La naissance de l’amour), Léaud est définitivement, comme il le dit lui-même avec ironie « le meilleur label Nouvelle Vague du monde« . En le couronnant, Cannes ne récompense pas simplement Antoine Doinel mais un acteur d’envergure internationale, dirigé à de nombreuses reprises par le Taïwanais Tsai Ming-liang (Et là bas, quelle heure est-il ?) et le Finlandais Kaurismaki (Le Havre).
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