Deux regards profonds et deux chevelures noir de Jai, Lilly Wood & The Prick auraient pu représenter une contrées Balkaniques à l’Eurovision. Mais voilà, Nili Hadida et Benjamin Cotto sont parisiens, et chantent dans un anglais parfait. Après un premier EP Lilly Who & The What ?, Plusieurs années à faire les premières parties de […]
Deux regards profonds et deux chevelures noir de Jai, Lilly Wood & The Prick auraient pu représenter une contrées Balkaniques à l’Eurovision. Mais voilà, Nili Hadida et Benjamin Cotto sont parisiens, et chantent dans un anglais parfait. Après un premier EP Lilly Who & The What ?, Plusieurs années à faire les premières parties de concerts, le couple de scène a sorti le 31 mai un premier album. Pavé dans la marre, Invincible Friends leur vaut maintenant la place de clou du show et un engouement médiatique considérable. Home de Deezer, pleine page dans libé, tout y passe.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Mais au fait, Lilly Wood & The Prick valent-ils une oreille tendue ? Un peu déjà vu outre-manche, cette atmosphère pop-folk enveloppée d’une voix à la Kate Nash. Mais pas que.
Le groupe évolue dans un décor proche de l’univers de Tim Burton, féerique et en même temps effrayant. Il y a quelque chose de louche chez eux, une ambiguïté qu’ils expliquent mieux que personne. Invincible Friends est un album d’enfants déjà adultes, ou d’adultes restés enfants. Il incarne la légèreté apposée à une trame de discours sombres. Pour cela, et pour bien d’autres choses, il est faux de qualifier leur musique de pop pure et dure. Parce qu’il n’y en a pas l’esprit, la désinvolture. Parce que le nombre d’instruments et de genres exploités ou survolés emplit les cases de la palette musique. On ne peut passer à coté des influences Folk, de l’esprit totalement anglophone, parfois disco, parfois jazzy mais toujours mordant. Au delà des sonorités parfaitement authentiques, on entend la touche énigmatique, les arrangements synthétique et passages sortis de génériques de dessins animés qui accompagnent des paroles pas tout à fait naïves. Et ces superpositions d’images, de textes et de sons aux intonations contradictoires font entrer l’auditoire dans un état psychédélique.
Voilà un petit aperçu des textes de Down The Brain (Descente aux égouts), extrait de l’album chanté par la voix angélique de Nili.
« Donne moi la sensation d’être une petite poupée.
Pourquoi tu ne me violerais pas maintenant ? »
Accompagnés par leurs musiciens Pierre Guimard – qui est également leur producteur, et un compagnon de travail de Ben Kweller – et Mathias Fish à la batterie, Lilly Wood & The Prick ne restent pas cantonnés à une fonction bornée. Chaque membre du groupe jongle entre chant, synthés, guitares etc., par gourmandise. Ils font leur tour de France cet été et remplaceront Wolfmother au MainSquare Festival à Arras. Mais les dernières études sont formelles : les jeunes Français sont ceux qui voyagent le plus à l’étranger. Statistiquement, ces deux là risquent de partir vers d’autres horizons sous peu.
{"type":"Banniere-Basse"}