Collaboration abrasive entre Experience et des rappeurs américains.
D’un côté le hip-hop vipérin de The Word Association, de l’autre le rock métallurgique d’Experience. Entre les deux, l’Atlantique. Le franchir fut un exploit pour Charles Lindbergh, il suffit aujourd’hui d’un peu de bande passante pour s’adonner aux joies de la greffe de moelle numérique. Celle du premier album des Binary Audio Misfits a relativement bien pris, la niaque et la cohérence de pistes comme Get Loud or Get Dyin’ et Brain Drain Generation transpirant l’expérience d’Experience question collaborations.
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Succédant à La Caution ou à Psykick Lyrikah, les Texans impriment une souplesse vocale qui n’est pas sans rappeler Aesop Rock, et c’est peu dire que cet acte de naissance s’en trouve bonifié. Au point que, de rampements noisy en cabrioles linguales, on en vient à regretter que les Toulousains ne se soient pas contenté de supplicier leurs instruments, histoire de nous épargner leur poésie insurrectionnelle de fond de classe (près du radiateur).
Les vertus cicatrisantes de B.A.M! ont beau s’en ressentir, elles demeurent efficaces : grâce à lui, plus rien à craindre des Limp Bizkit, Korn et autres Papa Roach qui rendirent les années 90 si douloureuses.
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