Brillante et émouvante : la chill-out music de l’Anglais enchante.
Simon Green a adopté le nom d’un primate congolais, mais celui d’une poupée russe lui irait comme un gant. Car, sous sa combi de fournisseur non officiel de tous les spas et bars lounge de la planète, le plus gros vendeur du label Ninja Tune cache des habits autrement plus seyants.
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Même s’il ne l’exhibe pas à outrance, Bonobo endosse cette fois la blouse du défricheur. Pour ces Black Sands, il a puisé ce qui se fait de plus excitant dans l’electro aujourd’hui : wonky, chiptune, 2-step… Mais s’il a mis du ressort dans sa mécanique, Bonobo n’en reste pas moins virtuose et offre des orchestrations jazz éloquentes (El Toro, Animals).
Plus qu’une nouvelle démonstration de ses capacités, ce quatrième album est l’épanchement d’une âme sensible. Quand vient le finale, guitares, cuivres et cordes ne forment plus qu’un matelas de mélancolie. La technologie s’est effacée pour laisser l’empreinte d’Andreya Triana, chanteuse fragile, qui par trois fois a joué le rôle de la plus petite poupée.
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