L’ONB invite
à un débat langoureux
et ensoleillé sur
l’identité internationale.
En tournée en juin
Donnez un appartement à l’ONB et il en fait un loft, désintégrant à grandes salves de rythmes multiples tous les cloisonnements musicaux. Offrez-leur une scène, et les dix musiciens y allument des feux de joie. On a pu jadis regretter que le passage en studio édulcore leur énergie et la science de leur brassage multiculturel ; c’est de l’histoire ancienne. Ainsi de ce quatrième album, dans lequel se percutent mandole mélancolique, saxophone, synthétiseur et derbouka basse, mais également blues gnawa, dub et ska.
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Les tentations jazz-rock d’antan enterrées, l’ensemble n’hésite pas à plonger dans les délices d’un twist métissé et vindicatif (No No No), à nimber Chorfa d’une pulsion reggae aux claviers liquides ou à propulser la chanson-titre vers l’imprécation survoltée. L’épatant Rod Balek crisse, sur un rythme chaloupé, d’un discours acide sur l’immigration (“J’irai jusqu’au lessivage, s’ils me trouvent trop bronzé”) et le lancinant Laâfou semble porté par les senteurs du vent d’Essaouira.
Denya déroule la mélodie idéale d’un travelling le long d’une plage de Méditerranée, et Allah Idaouia (pop-song nostalgique et hit en puissance) vient clore ce rendez-vous en un délicat arpège de mandoline. Ici, un rythme alaoui envoûte et invite à la danse. Plus loin, la synthèse joyeuse du raï oranais et du chaâbi algérois rappelle que ces musiciens offrent depuis 1995 ses plus belles pages au métissage musical et définissent, depuis le Maroc, l’Algérie et la France, une impertinente identité internationale.
Concerts Le 12 à Miramontde- Guyenne, le 20 à Pantin, le 21 à Clichy, le 25 à Toulouse, le 26 à Paris (La Goutte-d’or en fête)
/// www.orchestrenationaldebarbes.com
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