Membre originel des Wailers ? qu’il quitta au moment du virage pâle négocié au début des années 70 ?, Peter Tosh a inépuisablement contribué, tant par ses activités musicales que par ses prises de position politiques, au développement d’un reggae sans peur et sans concession. Le 11 septembre 1987, son assassinat, dans des circonstances plus […]
Membre originel des Wailers ? qu’il quitta au moment du virage pâle négocié au début des années 70 ?, Peter Tosh a inépuisablement contribué, tant par ses activités musicales que par ses prises de position politiques, au développement d’un reggae sans peur et sans concession. Le 11 septembre 1987, son assassinat, dans des circonstances plus que troubles, mit brutalement fin à la destinée d’un authentique esprit libre, qui mena une guerre sans répit contre Babylone (le pouvoir et ses représentants, en langage rasta). Deux ans après la parution de Legalize It (1976) ? son premier album solo, généralement considéré comme son meilleur ?, le One Love Peace Concert organisé à Kingston en avril 1978 offrit à Peter Tosh une occasion idéale de se mesurer avec un vaste public.
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De l’intensité de ce face-à-face, nous pouvons aujourd’hui nous rendre compte, par l’entremise du document live exhumé par les passionnés prosélytes du label anglais Pressure Sounds. Recensant les meilleurs moments d’un concert entré dans l’histoire, ce document ne laisse aucun doute sur l’irrésistible attraction que Peter Tosh pouvait exercer sur une foule : investissant la scène comme un (très bon) tribun tribal, il se montre capable de réveiller les consciences aussi bien que les popotins. D’hymnes fédérateurs en discours provocateurs, un même fluide régénérateur circule de celui qui fait saigner son cœur à ceux qui ouvrent le leur et se laissent transporter par des paroles et une musique en révolte. Composé de sessions acoustiques live, enregistrées pour des radios américaines, le deuxième disque figurant au générique de Talking Revolution s’avère d’une importance égale au premier : s’accompagnant seul à la guitare, Peter Tosh s’inscrit avec éclat dans la lignée des grands bluesmen.
Mises au régime sec, privées de tout soutien rythmique, ses chansons, loin de sombrer dans l’inconsistance, surgissent plus vibrantes que jamais.
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