Il faut avoir vu Lightning Bolt sur scène, ou plutôt au pied de la scène ? le groupe s’évertuant à jouer au milieu du public, sans barrière ni filets ? pour comprendre à quel point cette musique, dans son extrême brutalité, voit bien plus large que les petites familles musicales dans lesquelles on pourrait la […]
Il faut avoir vu Lightning Bolt sur scène, ou plutôt au pied de la scène ? le groupe s’évertuant à jouer au milieu du public, sans barrière ni filets ? pour comprendre à quel point cette musique, dans son extrême brutalité, voit bien plus large que les petites familles musicales dans lesquelles on pourrait la ranger trop rapidement.
Originaire de Providence, ce duo basse-batterie clame à qui veut l’entendre : pas d’intellectualisme dans cette succession de riffs joués avec les vu-mètres constamment dans le rouge et les bpm sous perfusion de speed. Juste du putain de rock’n’roll, joué par deux gamins nourris à la junk culture et à l’adrénaline pure. Plus ouvertement psychédélique que son prédécesseur, le brutal Wonderful Rainbow, Hypermagic Mountain sonne par moments comme si Jimi Hendrix avait survécu aux 70 s et découvrait d’un seul coup le punk, la techno hardcore et les dérives les plus insensées du metal extrémiste.