International et zazou, ce groupe rénove la pop au Kärcher.
Longtemps, The Chap a souffert de n’être qu’un groupe ni ni. Ni vraiment rock, ni vraiment electro, ni vraiment britannique (chacun de ses membres vient d’un coin différent de l’Europe), ni vraiment sexy (mention spéciale à la panoplie bermudasocquettes du bassiste), ni à la mode du moment. Pourtant, la confrérie des fans existe et, longtemps, les albums se refilaient sous le manteau, d’un air entendu. Car il en faut du talent pour réinventer rien moins que le format pop, notamment sur leur album Mega Breakfast en 2008, chef-d’oeuvre oblique (impossible de danser sur cette musique, crénom !, même si, sur scène, le groupe se lance régulièrement dans des chorégraphies très personnelles).
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Avec une nouvelle livraison taillée pour le succès, The Chap gagne aujourd’hui en efficacité ce qu’il perd en loufoquerie, sa marque de fabrique historique. Well Done Europe (dont la pochette prédit un avenir explosif à la construction européenne, justement) est pourtant un concentré de The Chap, plus abordable, comme si le groupe voulait enfin recueillir les dividendes de tant de recherches et d’avancées. Mais qu’on se rassure : Well Done Europe recèle son lot de saillies mélodiques en forme de poupées russes, comme enchâssées les unes aux autres, comme pour ne jamais s’arrêter d’embrasser les filles et les garçons sur les joues, dans un grand éclat de rire, lorsque l’été arrive.
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