Ancien prodige de l’americana, Jesse Malin ne fait plus le malin.
En matière de pub-rock, la frontière entre “pousse-à-la-consommation” (bien) et musique d’ambiance (pas bien) a la minceur d’une biquette mexicaine après une bise du Chupacabra. Inutile, dès lors, de feindre l’étonnement lorsqu’un fier représentant du genre échappe à la vigilance des douaniers et file, comme s’il avait Eric Besson aux fesses, du mauvais côté de la barrière.
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Jesse Malin a emprunté cette voie en 2007 avec Glutter in the Gutter, album net et sans bavures, sans impétuosité punk, sans romans de comptoir springsteeniens dignes de ce nom, bref sans ce qui avait fait de son premier cri solo (The Fine Art of Self Destruction) un classique. Le cinquième album du New-Yorkais est malheureusement de la même trempe, pas vraiment super : du travail bien fait sans la passion, l’Amérique sans l’americana.
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