L’épopée siphonnée de deux rois de l’absurdité, venus de Lille, dans un livre pop.
Officiellement originaires de Lille, les deux frapadingues de Dylan Municipal pourraient tout aussi bien venir de Mars tant leur pop expérimentale semble à mille lieues de toute forme de vie terrestre. Compilés dans un livre-album aux citations, photos et dessins aussi drôles qu’énigmatiques, les titres du duo à l’humour noir corbeau ne s’encombrent pas d’étiquettes musicales.
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De l’electro-pop faussement gentille d’Ouvrez la cage aux oiseaux anthropophages (dont on salue le “je ne suis pas un héron”) au post-punk de l’obscur Surf à Moscou, des saxos jazzy d’Analyse analytique à la pop tropicale de Pieds nus, Haut les coeurs marche sur un mince fil tendu entre cynisme et expérience scientifique sur la musique des quarante dernières années.
Dylan Municipal parle de volatiles, de mathématiques, de mocassins à glands et d’indice de crème solaire, consacrant même, au passage, une chanson au passionnant sport qu’est Le Curling, sans pour autant tomber dans la blague. Un bien joli numéro de voltige pop, ironique à souhait.
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