Le soulman electro anglais JAMIE LIDELL s’offre un trip malicieux et imaginatif, avec l’aide de Beck.
Avec son album “gros plein de soul” Jim de 2008, on avait laissé l’Anglais touche-un-peu-trop-à-tout perdu dans ses rêves : celui de s’engouffrer dans la voie néosoul alors tapissée à la bière par Amy Winehouse, ou celui de conquérir les Etats-Unis par les stades avec sa tournée en première partie d’Elton John. Une cruelle désillusion plus tard, Jamie Lidell revient avec un disque musicalement plus ouvert mais en jouant désormais profil bien bas. “Avec Jim, je chassais quelque chose bien au-delà de ma musique. J’ai donc souffert car son succès ne m’a pas permis de gagner beaucoup d’argent. J’en ai même perdu. J’ai compris qu’il valait mieux laisser parler la musique, ne pas se mettre de pression supplémentaire.”
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Installé à New York depuis un an, le Jamie Lidell nouveau est amoureux et donc relax. Son nouvel album aussi. Relax car il explore toutes les facettes musicales de celui qui a démarré dans la house minimale au sein du duo culte Super_Collider, puis dans l’electro expérimentale à ses débuts solo, avant de libérer son organe vocal pour donner de la soul à ses machines. “Beck a allumé la mèche pour m’aider et m’encourager à réécrire bien et vite. J’ai pu partager mes idées avec lui. Après les premières sessions à Los Angeles, on a enregistré et il a chanté comme si c’était son album. C’est là que j’ai eu envie de me réapproprier mes chansons et que tout a vraiment démarré. J’ai alors travaillé sans lui car je savais où j’allais. Je lui ai juste fait écouter le disque fini. Il m’a épaulé comme un producteur au sens propre, en me donnant des idées et en m’aidant à trouver les directions.”
Lidell s’est réapproprié l’écriture des chansons pour un album dont le générique inclut Gonzales, Feist et Grizzly Bear. Compass navigue dans les recoins les plus reculés de la cervelle de Lidell, offrant de la soul reconstituée à base d’OGM, du gospel défroqué, de la soul sirupeuse, du néo-Michael Jackson, du blues postnucléaire et de la pop impropre. Avec des surprises comme sur le morceau titre Compass et ses cordes à la Morricone, ou Big Drift où il se transforme en Mark Lanegan de l’ère digitale. Compass, un drôle de disque à l’imagination débordante mais moins frimeur que Jim. Avec Beck en vraie boussole d’un Jamie Lidell qui semble avoir enfin trouvé son pôle idéal
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