Le site et magazine anglais spécialisé Business of Fashion -BoF- a publié son classement des écoles de mode dans le monde. Les équipes ont établi un top 10 des masters de mode. Seule une école française y figure. On est habitués au classement -à échelle mondiale ou de la France- des écoles de commerce. On […]
Le site et magazine anglais spécialisé Business of Fashion -BoF- a publié son classement des écoles de mode dans le monde. Les équipes ont établi un top 10 des masters de mode. Seule une école française y figure.
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On est habitués au classement -à échelle mondiale ou de la France- des écoles de commerce. On nous propose désormais un classement des dix meilleures écoles de mode à travers le monde.
Critères du classement
Pour ce classement, le site a procédé à une méthode rigoureuse, prenant en compte 60 points clés des 24 établissements les plus prestigieux. Ensuite, des enquêtes ont été effectuées auprès de 4032 étudiants en école de mode. Pour finir, BoF a contacté 88 responsables des ressources humaines, que ce soit au sein de groupes de presse comme Condé Nast ou dans des entreprises comme LVMH. Les équipes de BoF ont également consulté des « influenceurs » du milieu de la mode.
Une seule école française dans le classement: l’IFM
Dans ce classement, dans la catégorie « B.A » ou licence, « tous critères confondus » figure -sans grande surprise- la Central Saint Martins de Londres, suivi du Bunka Fashion College à Tokyo et de la Kingston University à Londres. Aucune école française ne figure dans le classement des dix premières formations au niveau licence.
Pour le grade master « M.A », une seule école française: l’IFM (Institut Français de la Mode), qui atteint la 7ème place. Ce qui n’est pas très étonnant puisque beaucoup d’écoles de mode françaises ne proposent pas de master. L’école située dans la cité de la mode du 13ème arrondissement et présidée par Pierre Bergé propose deux cursus: un en management, l’autre en création, très sélectifs. L’école offre également la possibilité à des étudiants / professionnels de poursuivre un MBA et un MSC sur un an.
Des formations françaises pas assez axées sur le business
En France, à part l’IFM, peu de d’écoles offrent une formation réellement orientée sur le business. La plupart des écoles de stylisme offrent uniquement des cours de création / stylisme, mais rares sont celles qui se concentrent sur le côté « commercial ». Or, comme le souligne Business of Fashion, les étudiants ont aujourd’hui d’une formation plus complète. Cela justifie donc sans doute la raison pour laquelle les écoles de mode sont quasiment absentes de ce classement, alors que Paris reste le « coeur » de la mode. Selon Imran Amed, qui a lancé le site BoF: « la vraie force de la France, c’est d’être au cœur de l’industrie du luxe et de la mode. Il y a un nombre impressionnant de grandes maisons de couture à Paris. Cela représente un patrimoine rare pour les étudiants français ». Ils doivent être capables de créer, d’avoir une bonne connaissance des matières, mais aussi être capable de « marketer » et de capter les besoins des consommateurs. Des établissements comme le London College of Fashion, ou le New-York Institute of Technology proposent cette palette pluridisciplinaire -et nécessaire-.
La directrice du London College of Fashion a déclaré au site anglais que 50% des étudiants disent vouloir lancer leur propre business. « C’est donc notre responsabilité de leur fournir les outils nécessaires pour créer un business viable, dans un monde ultra-connecté dans un secteur ultra-compétitif. Nous devons leur enseigner la durabilité, les textiles et les processus de fabrication ». Elle explique des entreprises comme Volvo participent régulièrement à des séminaires de l’école pour aider les élèves à construire des business plans.
Un marché saturé?
On peut se poser la question si le marché n’est pas saturé. Les écoles -presque toujours privées- vendent du rêve et les futurs étudiants ne se rendent pas forcément compte de la réalité du marché. Comme l’avait déploré la spécialiste de la mode et fondatrice du cabinet de tendances Li Edelkoort en mars dernier dans son manifeste antifashion:« Sur mille étudiants, un seul deviendra l’assistant d’une vedette. On fabrique donc 999 meurtris, blessés par la vie ». Si certaines écoles -majoritairement britanniques- ont pris conscience depuis quelques années qu’il faut former des étudiants à travailler aussi bien en tant que styliste pour un couturier que pour une grande enseigne retail, il semblerait que le processus mette soit un peu plus long à mettre en place dans les écoles françaises.
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