Il aura fallu un étonnant concert lors des dernières Trans Musicales de Rennes pour se pencher à retardement sur le cas Birdy Nam Nam. Derrière ce nom légèrement régressif se cache une association de dangereux malfaiteurs du vinyle, quatre amoureux transis du diamant qui n’hésiteront pas à jeter vos sacs de CD à la poubelle […]
Il aura fallu un étonnant concert lors des dernières Trans Musicales de Rennes pour se pencher à retardement sur le cas Birdy Nam Nam. Derrière ce nom légèrement régressif se cache une association de dangereux malfaiteurs du vinyle, quatre amoureux transis du diamant qui n’hésiteront pas à jeter vos sacs de CD à la poubelle et votre lecteur MP3 au feu.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Birdy Nam Nam regroupe DJ Pone, repéré derrière les trop méconnus Triptik, puis aux platines des Svinkels ; Crazy B., qui a officié pour Alliance Ethnik ; Little Mike, aperçu derrière Jérémy Chatelain (!), et Crazy B. Devenus maîtres dans le turntablism , cet art martial de la platine dont ils ont décroché le titre mondiale en 2002, ils sont passés à une discipline plus constructive qui consiste à accoucher de leurs compositions sur disque sans le format imposé par les compétitions. Décapitant des disques de jazz de leur trompette, dégottant des rythmiques dans leur discothèque funky, plaquant des notes de pianos ou d’orgues piquées au gré de leur monstrueuse culture musicale, ils inventent avec une souris une musique qui doit plus aux premiers travaux des Troublemakers qu’aux musiques habituellement concoctées par les DJ hip-hop.
Soit un résultat proche d’un DJ Shadow déluré, qui aurait laissé ses samplers aux vestiaires, ou des travaux décomplexés de quelques représentants de la fine équipe Ninja Tune ? quelques ajouts d’instruments en plus, la débauche de scratches en moins. Birdy Nam Nam ? Sans sample et sans reproche.
{"type":"Banniere-Basse"}