Dimanche soir se tenait le dernier jour de la fashion week homme. En fin de journée, le new-yorkais Thom Browne a présenté sa collection, à travers un complètement surréaliste. Les défilés Thom Browne sont connus pour être des spectacles à part entière. Au Paris Event Center à deux pas de la Porte de la Villette, le styliste […]
Dimanche soir se tenait le dernier jour de la fashion week homme. En fin de journée, le new-yorkais Thom Browne a présenté sa collection, à travers un complètement surréaliste.
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Les défilés Thom Browne sont connus pour être des spectacles à part entière. Au Paris Event Center à deux pas de la Porte de la Villette, le styliste Américain n’a pas dérogé à la règle. S’il y a toujours de l’attente avant un show, ce fut particulièrement le cas ce dimanche soir, le temps des préparatifs et de la mise en place du décor. Une fois installés dans la salle, on fait face à de grandes bâches recouvertes de draps blancs. Le show commence sur de graves notes de piano: deux hommes, le visage peint de blanc, avancent lentement. Méticuleusement, ils arrachent chaque drap, pour laisser place à des miroirs fictifs, puis retirent l’immense drap blanc au milieu de la salle, dévoilant un immense lustre fait de cristaux qui surplombe et illumine la scène. Après avoir pris place sur de volumineux fauteuils, entrent en scène les autres modèles: on pas de regard ni d’expression palpable sur leur visage puisque cachés par des chapeaux melon noirs, gris ou bleus. L’atmosphère est froide, mystique, étrange: les modèles portent des sacs en forme de chiens Teckel empaillés -des petites têtes de Teckel en or se retrouvent sur des boutons de vestes-. Les pièces sont faites de laine ou de mohair noir, gris, bleu, ou possèdent des empiècements de fourrure. Mais aussi des vestes tailleur recouvertes de centaines de perles blanches. Les pantalons, parfaitement coupés -Thom Browne est le roi du tailoring– sont associés à des chaussures dont on entend le bruit sec à chaque pas lorsque les mannequins s’approchent de nous. Les looks sont ultra-étudiés, mais on reste captivé par la mise en scène très années 1920. Une partie des silhouettes semblent abimées à force d’avoir été portées: pour ce défilé, Thom Browne a choisi comme thème l’usure du temps qui passe. A la fin de cet impressionnant show, tous les modèles se font face et restent immobiles, sur Because des Beatles com clap de fin. Chapeau!
Images Sébastien Bauer – Montage Pierre-Marie Croquet – Production Alice Gaubert-Verrier – © Studio Jungle 2016
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