Dans Lenny, sa newsletter féministe, l’actrice explique que l’utilisation de Photoshop depuis le début de sa carrière a radicalement modifié la façon dont elle perçoit son propre corps. Au point qu’elle dit ne aujourd’hui ne plus se reconnaitre. Face à Lena Dunham, Photoshop ne passera pas. La semaine dernière, l’actrice avait rappelé à l’ordre le […]
Dans Lenny, sa newsletter féministe, l’actrice explique que l’utilisation de Photoshop depuis le début de sa carrière a radicalement modifié la façon dont elle perçoit son propre corps. Au point qu’elle dit ne aujourd’hui ne plus se reconnaitre.
Face à Lena Dunham, Photoshop ne passera pas. La semaine dernière, l’actrice avait rappelé à l’ordre le supplément d’El Pais pour avoir abusé de Photoshop sur sa couverture. Le journal s’est empressé de démentir cette information, cherchant à prouver sa bonne foi, photo à l’appui. Mais, l’histoire ne s’est pas arrêtée là.
Car, flagrant délit de Photoshop ou non, finalement ce différend a soulevé un problème plus profond selon l’actrice qui déclare sur son site féministe et culturel Lenny : « je ne reconnais plus mon putain de corps désormais. Et c’est un problème ».
Dans une longue lettre adressée à ses lecteurs elle déplore les effets néfastes que Photoshop a eu, depuis le début de sa carrière, sur la perception qu’elle a aujourd’hui de son propre corps. Elle revient sur ses débuts en disant « J’avais 24 ans et ce qu’ils (les magazines) faisaient pour rendre une femme importante, désirable et digne de compliments c’était tout ce que je voulais aussi à ce moment là. »
Mais, à force de ne parfois plus se reconnaitre dans les photos de presse et après avoir été la cible de la cruauté de certains magazines – Jezebel, en 2014, avait offert 10 000$ à celui qui lui fournirait les photos non retouchés de son shooting pour Vogue- Lena ne veut plus être victime ou complice des abus de Photoshop. Aujourd’hui âgée de 29 ans, elle regrette d’entendre encore « nous allons corriger ça » lors de shootings, sachant bien que « ÇA » ne concerne pas un défaut de luminosité ou un mauvais cadrage mais bien sa silhouette aux formes généreuses.
Elle conclut cette lettre par une résolution ferme : « le fossé qu’il y a entre ce en quoi je crois et ce que je permets à certaines personnes de faire de mon image doit disparaitre. Si cela signifie que je ne ferais plus de couvertures de magazine de mode, qu’il en soit ainsi. (…) Ce corps est le seul que j’ai. Je l’aime pour ce qu’il m’a apporté. Je le déteste pour ce qu’il m’a empêché d’avoir. Mais désormais, sans plus tarder, je veux être en mesure de choisir ce à quoi ressemblera mon corps sur une image ». Lena 1 – Photoshop 0.