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Dans les campagnes d’affichage de la marque Supreme
Ils étaient trois et ils ont bossé deux nuits de rang, dans le froid. Ciblant en particulier les Ier et IIIe arrondissements parisiens, visant surtout les artères passantes, ils ont collé, sans autorisation, les quatre cents affiches dont ils disposaient. Résultat ? Au réveil, on ne pouvait pas rater Kate Moss, une clope à la main, en veste léopard et T-shirt blanc barré du logo Supreme. Ainsi communique la marque new-yorkaise. Ainsi entretient-elle le culte et le mystère qui l’entourent depuis sa création en 1994. Chaque année, à la même période, elle placarde une icône sur les murs de New York, Londres, Tokyo ou Paris. Et peu importe si la marque n’est même pas distribuée dans l’Hexagone…
L’an dernier, avant Kate Moss, on avait eu droit à Lady Gaga. Avant encore, c’était Lou Reed. Dans le passé, les New- Yorkais, ces veinards, ont également eu Mike Tyson, Raekwon et même Kermit la grenouille, tous photographiés par Terry Richardson. Dans les milieux du skate, du graff et, désormais, de la mode pure et dure, les campagnes d’affichage sauvage de Supreme sont devenues des événements, sources de spéculation (qui sera la prochaine posterstar ?), de convoitise (à Paris, les graffeurs chargés de coller les affiches croulent sous les demandes de potes voulant récupérer des affiches pour leur salon) et même d’agacement. Car, à force de ne pas faire comme tout le monde, on finit toujours par agacer les grincheux…
Marc Beaugé et Laurent Laporte
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