Un gros mot : fusion. Mais ouf : avec un joli mauvais esprit.
Fans de soul et de funk noirs comme de heavy et de boogie blancs, les tifs et tondus landais produisent une musique d’un genre que l’on croyait perdu à jamais : la fusion. Et paf, là, d’un coup, on se souvient, c’était quand même super bien Fun Lovin Criminals, Cake, les Red Hot d’avant Californication…
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Et finalement, ça marche bien, même en 2010. Peut-être grâce à la jouissive lourdeur des riffs et au chant décomplexé, ou plutôt du fait de l’absence de ces basses slappées qui avaient quand même fini par rendre le genre insupportable. Les bassistes, The Inspector Cluzo, ils n’aiment pas, d’ailleurs, et ils l’avaient signalé sur le premier album déjà, avec cet hymne, ce manifeste : Fuck the Bass Player.
D’autres s’en prennent plein la gueule cette fois : les DJ, Michael Jackson… Oui, parce qu’obtenir le titre de “Connards de Français” (traduction libre du titre) n’est pas à la portée du premier falot en jean moule-couilles venu. Pour l’obtenir (le titre, pas le jean), il faut marauder aux quatre coins du globe, enchaîner les sets et vider des hectolitres de vin rouge en causant ballon (rond ou ovale) avec les autochtones.
Et si possible avec un mauvais esprit tel que l’exclamation “Mais quels connards de Français, ceux-là !” pousse sur votre passage aussi naturellement que des genêts dans la garrigue. Et c’est vrai que cet art de vivre est radical pour écarter d’emblée ceux qui ne comprennent pas la dérision, le second degré. Définitivement, ce sont ceux-là, les vrais connards.
{"type":"Banniere-Basse"}