Ce jeune prodige du piano jazz (et classique) sort un deuxième album limpide.
Quatre ans après Esquisse, son premier album, le jeune pianiste, repéré au Japon par un grand producteur local, enregistre au pays du Soleil levant un album en trio brillant. Agé de 21 ans, Thomas Enhco a le CV d’un surdoué précoce, d’un jeune homme pour qui tout semble facile.
Il apprend le violon à 3 ans et le piano à 6. Il suit des études (classique et jazz) dans les deux instruments. A 9 ans, il se produit sur scène au festival Jazz à Juan, invité par Didier Lockwood. Il accompagne le violoniste en concert, suit les cours du Centre de musiques de ce dernier, côtoie Peter Erskine, Mike Stern, Biréli Lagrène, André Ceccarelli ou NHØP. Puis il intègre le Conservatoire de Paris.
Son jeu est fluide, virtuose, les notes ruissellent en cascade : il y a forcément un côté romantique, lyrique, sage, dans sa manière d’appréhender le clavier. Son approche de la musique semble innocente, juvénile. Ses phrases dévalent et se répandent avec vivacité, son écriture et son interprétation restent cohérentes.
Sa relecture de standards (My Funny Valentine, I Love You Porgy), sur un versant plus mélodieux que grave, s’avère limpide. Dans un registre entre musique classique (l’ouverture de l’album, sur une pièce de Schumann) et jazz, ses compositions filent avec agilité, sans accrocs, peut-être à la surface des sentiments. L’avenir le dira : Thomas Enhco s’affirme comme l’un des talents à suivre dans les prochaines années.