Qui de mieux que le duo incendiaire pour inaugurer la rentrée electro ? Réponse unanime : ben, personne. Compte-rendu.
17 heures. Sur les quais du Batofar, au milieu d’une foule dense et bavarde, on se dit que ça sent la rentrée. Dernier week-end avant la reprise, la vraie ? En tout cas, retour de vacances, c’est sûr. On a beaucoup de choses à se raconter et une irrépressible envie de danser pour oublier (quand on est bon, on fait les deux en même temps).
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Peu de choses en commun, de toute évidence, entre l’apéritif « Ninja Tune » au bord de la Seine et la soirée Phunk Circus du Bataclan, si ce n’est justement ce parfum de rentrée, implacable, presque étouffant. 20 minutes avant l’ouverture de la salle du boulevard Voltaire, c’est déjà compact dans la file d’attente. Tous tellement fébriles qu’à peine passée la porte, on est au bar et on s’échauffe ; ceux qui n’étaient pas à Ibiza cet été (ou à Astropolis, ou à Benicassim, bref) sentent déjà les courbatures du lendemain. Qu’importe.
Très bon set d’introduction, salle vite remplie, quelques bières (dégueulasses, d’ailleurs) et c’est l’heure pour le duo brûlant de l’electro française d’entrer en scène. Miss Kittin, de satin noir vêtue, The Hacker, t-shirt sombre et bière en main ; premier disque posé sous les acclamations.
Si ce n’est pas tout à fait un retour au Hometown (très classe dernier EP) pour les deux Grenoblois, le set prend des airs de retrouvailles débraillées : derrière les platines et sur la piste, mêmes sourires épanouis. Sélection electro ultra sexy, le mix est à la fois rigolard et maîtrisé, et le moins qu’on puisse dire c’est ça fait son effet sur le dancefloor (il est tout mouillé et tout hystérique).
Autant avouer qu’à la sortie, le matin tôt, on est claqué. A tel point qu’on croit voir quelqu’un en costume de mouche – et là, un autre, en costume de coq. (Promis, on a rien pris.) On se serre dans les bras, détrempés, en riant et pleurant à la fois. On se dit que la rentrée, c’est génial, en fait. (Mais puisque je vous assure qu’on a rien pris!) Et puis on finit par chopper le métro, pour rentrer chez soi et écouter Frank Sinatra et 1982 à fond en mangeant des croissants.
Ceux qui avaient eu la chance d’écouter Miss Kittin mixer au Pulp avant les vacances le confirmeront certainement : elle reste une sacrée reine de la nuit. Hacker, en très grande forme cette nuit, n’a rien perdu non plus de son mordant – ils font toujours autant la paire, quoi. On reparlera d’eux début octobre, puisqu’ils sont attendus pour un live, cette fois, à la Locomotive.
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