Pour le Parisien Dorian Grinspan, l’adolescence ne s’arrête jamais vraiment. Etudiant à Yale un peu trop mature pour son âge, il crée le magazine Out of Order entre deux cours d’histoire. Mêlant librement art contemporain, cultures de niches et interviews de rappeurs, ce mannequin à ses heures perdues impressionne par son regard à la fois […]
Pour le Parisien Dorian Grinspan, l’adolescence ne s’arrête jamais vraiment. Etudiant à Yale un peu trop mature pour son âge, il crée le magazine Out of Order entre deux cours d’histoire.
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Mêlant librement art contemporain, cultures de niches et interviews de rappeurs, ce mannequin à ses heures perdues impressionne par son regard à la fois candide et adulte. Son deuxième numéro, dédié aux années puberté, présente une vision sensible, penchée sur les nineties, où lui-même était teenager. Un panel impressionnant de people branchés met la main à la pâte : série de photos intimistes d’Arizona Muse en mode maman, shoot par Larry Clark, interview du créateur Olivier Theyskiens, du photographe Ryan McGinley ou encore de la chanteuse hype Angel Haze.
Dorian, citoyen du monde d’à peine 20 ans, intello invétéré, répond à quelques questions sur son projet.
D’où vous est venue l’idée du thème ?
J’étais parti sur l’idée de la rébellion, qui m’a finalement semblée trop clichée. L’adolescence, c’est plus poétique, c’est une recherche de qui on est, de ce qu’on veut. C’est une construction d’identité qui peut être difficile et qui ne s’arrête jamais totalement.
Vous n’êtes pourtant plus adolescent, pourquoi en parler aujourd’hui, maintenant que vous êtes adulte ?
Je pense que c’est la postériorité qui permet de comprendre mieux ce qu’on a vécu pendant ces années. L’adolescence, on ne la vit pas, on la passe. Une mise-à-distance est importante pour comprendre, apprécier et voir la beauté de cette période de la vie, chez soi comme chez les autres.
Beaucoup de magazines, d’artistesn et d’œuvres d’art ont traité ce thème. Que pouvez-vous lui apporter de nouveau ?
Je ne me veux pas révolutionnaire. J’ai aimé travailler avec des gens qui en ont fait le leitmotiv, et observer ce qui reste moderne et intemporel dans leur travail. J’y ai mêlé de la mode aussi, que je n’ai pas essayé de théoriser. J’ai cherché à présenter un ressenti, une fraicheur ainsi qu’une certaine complexité. C’est aussi ça, l’adolescence.
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