On connaît déjà ses traits de crayon pop et surréalistes, notamment sur les dernières pochettes d’album de Sébastien Tellier ou -M-. L’illustrateur et directeur artistique Sanghon Kim revient avec l’exposition Echo, dévoilant les travaux préparatoires de son premier court métrage d’animation, du 6 septembre au 8 novembre prochains à 12Mail. Sanghon Kim dessine ses premières pochettes de […]
On connaît déjà ses traits de crayon pop et surréalistes, notamment sur les dernières pochettes d’album de Sébastien Tellier ou -M-. L’illustrateur et directeur artistique Sanghon Kim revient avec l’exposition Echo, dévoilant les travaux préparatoires de son premier court métrage d’animation, du 6 septembre au 8 novembre prochains à 12Mail.
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Sanghon Kim dessine ses premières pochettes de disque à la sortie des Beaux-Arts (Paris), parmi lesquelles celle de Cherry Blossom Girl du groupe électro-pop versaillais Air : ce visage de femme qui éclot d’une épaisse fumée, à la manière d’une fleur de cerisier. Les projets s’enchaînent, Sanghon Kim travaille tour à tour en tant que directeur artistique ou illustrateur avant de s’apercevoir qu’il lui manque quelque chose: la narration. C’est pourquoi l’illustrateur décide d’aborder le film à travers Echo.
Sans spoiler votre futur court-métrage, pouvez-vous dire de quoi il s’agit ?
Je pense qu’il y a pas mal de pistes dans l’exposition même si on a gardé le mystère. Pour résumer en quelques mots le pitch, c’est l’histoire d’un robot qui cherche sa voix (ou sa voie comme vous voulez). Je ne peux pas raconter l’histoire car elle est simple et la fin est symboliquement très importante… C’est à la fois un conte universel poétique et un film d’action musical.
De tous les projets que vous avez mené jusqu’ici, ce futur court-métrage est-il le plus personnel?
Sans aucun doute. C’est celui sur lequel j’avais le plus envie de travailler. Pour l’instant, le film n’est qu’au tout début de son développement: j’ai fini le scénario et travaille désormais sur le storyboard et d’autres recherches graphiques. Après, je passerai à l’étape de la production, des financements etc… Quant à l’exposition, il s’agissait pour moi de mettre en forme ces premières recherches et les partager avec les autres. Cette « mise en forme » est d’ailleurs une phase incontournable dans la création d’un film d’animation.
De quoi vous-êtes vous inspiré pour créer Echo?
J’ai puisé l’inspiration partout: un boulon pour une des têtes, une plante exotique pour une autre. Mais ce qui m’inspire le plus c’est le travail des autres artistes. J’aime bien faire des grands écarts dans ma tête et faire des liens improbables… Chez l’un de mes personnages, on retrouve des références au Bauhaus, à Rodchenko et De Chirico qui sont mélangés à des robots de dessins animés japonais.
L’univers de Echo semble également ancré dans la science fiction. Pourquoi avoir choisi ce genre?
Selon moi, la science-fiction est un genre lié à notre génération. C’est peut-être comme aimer les polars dans les années 60. J’ai été bercé par nombreux films, livres et BD de SF. Certains de ces aspects sont surexploités, d’autres moins: par exemple, souvent les gens oublie que Le Roi et L’Oiseau (Paul Grimault) c’est une histoire de science-fiction car l’aspect poétique du film prend le dessus.
Pour avoir choisi de dévoiler les coulisses de la création à travers l’exposition à 12Mail?
Je ne voulais pas me contenter de proposer des esquisses mais bien de produire des oeuvres assez abouties qui donnent une première vision forte. Ce sont les coulisses qui prennent la place du théâtre pendant un instant. J’aimais bien l’idée de partager un rêve qui doit prendre une forme concrète et pragmatique d’autant que l’on voulait se concentrer sur l’aspect poétique de l’univers du film. Il s’agit plus d’évoquer le sentiment de celui-ci que de faire un plan précis ou un descriptif linéaire.
Marie Monier
Exposition Echo, Sanghon Kim – Du 6 septembre au 8 novembre 2013 à 12Mail/ Red Bull Space, 12 rue du Mail, 75002 Paris.
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