C’est une sommelière si surprenante que pour accompagner son déjeuner, elle demande non pas du vin mais une bouteille de cidre – un cidre d’auteur, le bien nommé Xidrextrasex par Cyril Zangs. Cette jeune Québécoise aime les zigzags. Elle vient de quitter l’un des spots les plus chauds de Paris, Frenchie, le restaurant de Gregory […]
C’est une sommelière si surprenante que pour accompagner son déjeuner, elle demande non pas du vin mais une bouteille de cidre – un cidre d’auteur, le bien nommé Xidrextrasex par Cyril Zangs. Cette jeune Québécoise aime les zigzags. Elle vient de quitter l’un des spots les plus chauds de Paris, Frenchie, le restaurant de Gregory Marchand dont elle a façonné la cave depuis 2011. Quelques années plus tôt, à 23 ans, la brune avait quitté une première vie, après des études de finances et un job bancaire qui la rendait « malheureuse ».
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La suite ? Une formation en sommellerie près de Montréal (« J’ai lu à peu près tous les livres sur le vin, je suis une geek ! ») et départ pour Paris où elle débarque en 2010.
« Je suis reconnaissante à Catherine Breton (viticultrice dans la Loire – ndlr) avec qui j’ai travaillé. C’est elle qui m’a permis de rencontrer Gregory Marchand. Au Frenchie, j’ai vraiment pu m’exprimer et approfondir ma culture du vin en voyageant. »
Symbole de sa génération pointue et décomplexée, Laura Vidal a fait passer la carte de 25 à 250 références, dont 75 % de vins dits naturels (parfois sans soufre ou extraits de vignes biodynamiques) du monde entier. Son coup de coeur actuel : le domaine de l’Anglore d’Eric Pfifferling. « Je ne suis pas une militante du vin naturel, mais une militante des vignerons. Je veux mettre en avant leurs noms, comme les créateurs de mode ou les artistes. Aujourd’hui, on veut savoir qui a élevé le poulet qu’on a dans son assiette. Avec le vin, c’est pareil. On veut savoir qui élève les vignes et nous procure une émotion folle. Un sommelier ne doit pas écraser les autres avec sa science mais faire passer des goûts, éduquer. »
Après un consulting au Perchoir à Paris, la suite de l’aventure prend la forme d’un restaurant éphémère monté avec son boy-friend, le chef de cuisine de Frenchie, Harry Cummins. Déjà testé avec succès, The Paris Popup va s’exporter. Première date à Berkeley, Californie, en février. « Nous allons voyager jusqu’au Japon avant de revenir à Paris durant l’été. » Et d’ouvrir leur propre lieu, forcément désirable ?
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