Chaque semaine, l’actualité de la nourriture qui ne se fait pas sans casser des œufs. ŒUF DE CENT ANS À l’ère du numérique, quand vient l’heure de préparer la tambouille, la barre de recherche Google devient le plus grand réservoir à recettes de cuisine jamais créé. Problème : le cuistot amateur se retrouve vite noyé […]
Chaque semaine, l’actualité de la nourriture qui ne se fait pas sans casser des œufs.
ŒUF DE CENT ANS
À l’ère du numérique, quand vient l’heure de préparer la tambouille, la barre de recherche Google devient le plus grand réservoir à recettes de cuisine jamais créé. Problème : le cuistot amateur se retrouve vite noyé sous la masse des occurrences de résultats et doit faire un choix cornélien parmi les milliers de blogs et sites miroirs qui proposent du vu et refait. Au final, il ne sait plus où donner du clic et finit par abdiquer en optant pour une fiche recette à la photo douteuse sur un site à grande audience.
Ça tombe bien, les rayons virtuels de Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France, regorgent de trésors pour les gastronomes en mal d’idées popote. Une simple pêche au mot-clé « cuisine » permet de tomber sur des vieux ouvrages culinaires écrit par nos (arrière-arrière) grand-mères. Parmi eux, l’indispensable 250 manières pour apprêter les œufs de Ferdinand Grandi. Une pépite d’un autre temps (il a été publié en 1898), dans laquelle les œufs sont revisités façon Belle Époque à la sauce Sarah Bernhard, à la Traviata, à la Bonne Femme ou encore à l’Amour. Après tout ça, Google peut bien aller s’en faire cuire un.
FOOD BALL CLUB
Petit rappel au cas où l’on serait volontairement tombé dans une faille médiatico-temporelle : le coup d’envoi de la Coupe du monde de football a lieu jeudi 12 juin avec le match Brésil-Croatie. Pour sortir du traditionnel triptyque « pizza-bière-écran LCD » et histoire d’aborder l’événement planétaire dans les meilleures conditions nutritionnelles, le collectif Food Ball Club a mis les petits plats dans les grands en lançant son premier festival sonore et gustatif dédié au ballon rond. Guidés par le chant des hymnes nationaux, les supporters affamés se rendront au Pop-Up du Label (14, rue Abel, Paris XIIe, à partir de 20 heures) pour assister à la retransmission de trois matches comptant pour les phases de poules. Au menu de la première rencontre, l’épicerie fine Zelena proposera des spécialités croates (planches de charcuterie « Kovac », saucisses « Zeubakovic » et digestifs « Travarica ») tandis que la bande de percussionnistes brésiliens des Batukapté assurera l’ambiance sonore et festive. Plus d’infos sur la page Facebook du Food Ball Club.
LUNCH CORPORATE
Quelque part du côté de Courbevoie, il y a un restaurant d’entreprise qui ne se laisse pas aller à la morosité d’une interminable pause déjeuner entre collègues de travail déprimés. C’est à l’initiative d’un employé anonyme soucieux d’égayer un peu le quotidien de son « midi-et-deux » qu’est née la page Facebook du Restaurant Inter Entreprise des Renardières. À prendre très au sérieux ou très à la rigolade (c’est vous qui choisissez), l’apprenti community manager de la page fan nous embarque dans l’élection de la prochaine miss du restaurant, dresse les portraits hilarants des employés du mois, compare les dessertes à verres à des mobiles de Kundelich ou prodigue encore ses bons conseils culinaires au fil d’interminables romans photos. Longue vie aux Renardières.
TOUR DU MONDE
Quelles sont les relations que nous entretenons avec la nourriture que nous mangeons ? En quoi nos acquis culturels, sociaux et même démographiques influencent-t-ils ce que nous retrouvons dans nos assiettes ? Dans le livre What I Eat: Around the World in 80 Diets, Peter Menzel et Faith D’Aluisio tentent de répondre à ces questions en photographiant le régime quotidien des individus à travers le monde et la valeur calorique associée à chaque repas. Pour se faire une idée : le prêtre hindou n’a besoin que de 1 000 calories, le combattant de Sumo professionnel en ingurgite lui 3 500, tandis que le soldat de l’U.S Army plafonne à 4 000.
SALADE SUBJECTIVE
Jamie Oliver, toujours à la recherche d’innovations pour animer les émissions de son Food Tube, a diffusé récemment sa première vidéo de recette filmée à l’aide de Google Glass. L’angle de la caméra à la première personne nous rapproche un peu plus des aliments, de ses bons gestes et nous rassure sur un point : il ne raconte pas toujours que des salades.