Chaque semaine, une personnalité du monde de la musique, du cinéma, de la mode… raconte son rapport à la nuit. Cette semaine, les nuits angoissées de Claire Burger et Marie Amachoukeli, co-réalisatrices aux côtés de Samuel Theis de Party Girl, Caméra d’or au Festival de Cannes, sorti le 27 août. Claire Burger À quand remonte votre dernière […]
Chaque semaine, une personnalité du monde de la musique, du cinéma, de la mode… raconte son rapport à la nuit. Cette semaine, les nuits angoissées de Claire Burger et Marie Amachoukeli, co-réalisatrices aux côtés de Samuel Theis de Party Girl, Caméra d’or au Festival de Cannes, sorti le 27 août.
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Claire Burger
À quand remonte votre dernière nuit blanche?
Ce matin.
Qui appelez-vous en cas d’insomnie?
Le SAMU.
Votre plus beau mensonge nocturne ?
Je t’aime.
Votre heure préférée de la nuit ? Comment l’employez vous ?
L’apéro de minuit.
Travaillez vous mieux la nuit ?
C’est la nuit qui me travaille.
Enfant, la nuit était elle synonyme d’angoisse ou de quiétude ?
D’Angoisse.
Aviez vous un rituel du coucher ?
Regarder le plafond.
Que ne porteriez vous jamais la nuit ?
Une nuisette.
Qui aimeriez vous croiser de nuit ?
Moi. Mais plus jeune.
Où l’emmèneriez-vous ?
Se coucher.
Vous montez dans un train de nuit. Quelle est votre destination ?
Rome.
Quelle est l’odeur de la nuit ?
La cigarette.
La phrase nocturne que vous n’oseriez jamais prononcer le jour?
Ça, c’est la Grande Ourse.
Marie Amachoukeli
À quand remonte votre dernière nuit blanche?
Hier soir. Chinawoman nous faisait danser au Memphis. J’ai pété mon talon.
Qui appelez-vous en cas d’insomnie?
Le problème en cas d’insomnie, c’est que personne ne décroche. Du coup, j’en appelle à des auteurs de BD que je lis jusqu’au matin.
Votre plus beau mensonge nocturne ?
Je t’aime.
Votre heure préférée de la nuit ? Comment l’employez vous ?
Dans le meilleur des cas, je réconforte des amis dépressifs. Dans le pire des cas, c’est eux qui viennent me réconforter. C’est assez joyeux.
Travaillez vous mieux la nuit ?
Non. La nuit, je dors, je fais des rêves… je travaille mieux après les avoir digérés.
Enfant, la nuit était elle synonyme d’angoisse ou de quiétude ?
De terreur. J’ai commencé mes insomnies très jeune. Ça s’est calmé depuis.
Aviez vous un rituel du coucher ?
Oui. Un peu bizarre, j’imagine. Une fois que tout le monde dormait, je sortais du lit, prenais ma couverture, m’allongeais par terre… Juste devant la chambre de mes parents. J’avais peur qu’ils disparaissent s’ils n’étaient pas sous ma garde. Et alors seulement, je m’endormais. Je crois que ma scoliose remonte à cette époque.
Que ne porteriez vous jamais la nuit ?
Une cagoule. C’est absurde. Ça gratte.
Qui aimeriez vous croiser de nuit ?
Quelqu’un dont j’étais follement amoureuse.
Où l’emmèneriez-vous ?
Dans mes bras. On recommence toujours les mêmes erreurs.
Vous montez dans un train de nuit. Quelle est votre destination ?
Moscou. J’accompagnais souvent des proches Gare de l’Est. A l’époque, ils repartaient pour l’union soviétique, chargés comme des mules. Ils portaient des sacs Tati… Avec dedans, des cigarettes françaises, des bouteilles de vins, du parfum pas cher, des lettres, des K7, des livres à faire passer sous le manteau. J’avais pas le droit de monter avec eux. Depuis 89, je peux. Et on voyage, plus léger. C’est agréable.
Quelle est l’odeur de la nuit ?
Cendrée, l’hiver. Iodée, l’été.
La phrase nocturne que vous n’oseriez jamais prononcer le jour?
Je t’aime.
Party Girl, de Maria Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
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