On vous l’accorde, ça ressemble un peu à une mode cette manie d’envoyer à coups de petites portions, petites bolées, qui donnent l’eau à la bouche sans tout à fait rassasier. Si bien que l’on finit par passer à nouveau commande. Mais on aime ça, nous, le fait de pouvoir goûter à tous les plats, […]
On vous l’accorde, ça ressemble un peu à une mode cette manie d’envoyer à coups de petites portions, petites bolées, qui donnent l’eau à la bouche sans tout à fait rassasier. Si bien que l’on finit par passer à nouveau commande. Mais on aime ça, nous, le fait de pouvoir goûter à tous les plats, de jouer à saute-mouton dès qu’on en a saisi la saveur et la structure.
C’est justement la formule (du soir) d’une toute nouvelle adresse dans le charmant quartier surplombant le parc de Belleville. Repris il y a un mois par Jean-Baptiste Jay, toiletté avec soin par le designer Daniel Gallo, le Jourdain a connu plusieurs vies dans le passé. Jusqu’à cette épiphanie bienvenue liée à l’arrivée d’un jeune chef de 22 ans, Yann-Eric Toutain, ancien second de l’impeccable Café des Musées dans le Marais.
C’est à ses origines bretonnes que l’on doit la soupe de coques verte, le ceviche blanc neige et les ravioles d’encornet dans leur bouillon thaï, mais aussi les huîtres de Quiberon et les crab cakes craquants. A 6 ou 7 euros l’assiette, on finit par manger plus que de raison. Le midi, le chef prépare une formule du marché bien calibrée à 13,90 euros tandis que le week-end, c’est fruits de mer à tous les étages. La carte des vins, conçue par le jeune mais déjà très affûté Gwilherm de Cerval, est à l’image de ce petit bistrot d’amis, modeste et ravissante.
Le Jourdain 101, rue des Couronnes, Paris XXe, du mardi au samedi, formule midi à 13,90 €, le soir à la carte entre 25 et 30 €, tél. 01 43 66 29 10