Dépassement de soi, course au bien-être, biomania : en 2016 on veut être utile et original, même en vacances. Voilà cinq idées de séjour pour apprendre quelque chose et vous la raconter en rentrant au bureau.
1. Du wwoofing dans une ferme bio
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Le concept ? Le réseau international Wwoofing (World-Wide Opportunities on Organic Farms) vous met en relation avec des fermes qui respectent les principes écologiques et/ou biologiques. Vous participez aux activités des agriculteurs, jusqu’à cinq heures par jour maximum, contre le gîte et le couvert.
Qu’est-ce qu’on apprend ? Brassage de la bière, élevage, potager, cueillette sauvage, le choix est vaste. « Moi je suis partie près d’Oxford chez d’anciens profs de géo qui ont tout plaqué pour élever des poules », se souvient Camille, 26 ans, prof d’anglais à Torcy.
C’est pour qui ? Les écolos utopistes et les Parisiens en manque d’aventure : « Une autre fois, dans la région des Cornouailles, j’ai remplacé la serveuse du restau de la ferme que la famille venait de virer pour économiser. Je dormais dans une caravane délabrée et je n’avais pas le droit de prendre de douche dans leur maison ! »
2. Un bootcamp au grand air
Le concept ? Un séjour d’entrainement sportif dans la nature façon armée. Réveil à 7h30, renforcement musculaire jusqu’à midi, parcours aquatique et training en forêt jusqu’au dîner, 19h. Entre amis, en couple ou avec ses collègues pour la version « team building », toutes les formules existent. Il faut compter parfois jusqu’à 900 euros pour une semaine avec pension complète.
Qu’est-ce qu’on apprend ? Le dépassement de soi et le sens du collectif sont les maîtres mots des brochures. Une leçon de vie quoi. Et l’ambiance militaire ? « Les encadrants sont des profs de sport et des anciens de l’armée mais ils ne gueulent pas sur les gens comme des chiens. Ça reste une aventure humaine et ludique », promet Françoise, une ancienne communicante dans l’hôtellerie et passionnée de sport, qui a cofondé Bootcamp France en 2009.
C’est pour qui ? Les accros de la compétition et amateurs du #NoPainNoGain sur Instagram. Mais Françoise tempère : « Chacun y va à son rythme et s’amuse, tout le monde peut le faire. C’est d’ailleurs pour cela que les demandes explosent depuis deux ans. »
On pourrait presque croire que moi aussi je l’ai fait ? #GardeAVous @GardeAVous @Bootcampfrance pic.twitter.com/qYEA5JSgKx
— Laurie_V (@LaurieVimont) 23 février 2016
3. Dix jours de méditation Vipassana
Le concept ? Dix jours de retraite dans un temple bouddhiste ou un centre dédié au Vipassana. Le programme est simple : deux repas par jours, onze heures de méditation assis en tailleur et une règle absolue à respecter, le Noble Silence. Pas de geste, pas de regard ni de parole aux autres disciples. La technique Vipassana a été enseignée il y a plus de 2500 ans par Maître Siddartha Gautama aka Bouddha, et vise à purifier le corps et l’esprit.
Qu’est-ce qu’on apprend ? « Voir les choses telles qu’elles sont réellement. » C’est en tout cas le sens du mot Vipassana. C’est aussi un moment d’introspection et de contrôle du mental intense. « Quand on recommence à parler, au bout du dixième jour, certains rient, d’autres pleurent, moi j’ai suffoqué. C’est une expérience extraordinaire physiquement et mentalement », raconte Christel, une jeune Parisienne qui revient d’une retraite à Katmandou.
C’est pour qui ? Les néo-hippies vegan à la recherche du sens profond de la vie se sentiront chez eux. « Mais à côté des Américains healthy life, il y a quelques gens passe-partout comme moi », rassure Christel.
Une photo publiée par Christi Albert (@ellister_yoga) le 23 Juin 2016 à 7h18 PDT
Retrouvez tous les centres Vipassana dans le monde ici
4. Un chantier de fouilles archéologiques
Le concept ? Vous partez sur un site archéologique, en France ou à l’étranger, en tant que bénévole pour participer aux fouilles. Il y a une petite participation aux frais d’hébergement. « J’avais 18 ans et je suis allée trois semaines près d’Avignon pour excaver une Chapelle du IVe siècle, c’est impressionnant quand même » se souvient Julia, chargée de communication à Metz.
Qu’est-ce qu’on apprend ? L’usage de la truelle et de la pioche, outils indispensables de tout archéologue qui se respecte. « On se lève tôt et on creuse sous le soleil mais les fouilles ne sont que le matin et c’est plus ambiance colo le reste de la journée. »
C’est pour qui ? Les férus d’histoire qui cherchent à faire leur B.A. et les nostalgiques d’Erasmus, « parce que c’est plein d’étrangers. » Il faut être majeur pour s’inscrire.
5. La saison de récolte de cannabis en Californie
H O L L Y W E E D @travelercannabis
Une photo publiée par @weed.california le 8 Juin 2016 à 1h08 PDT
Le concept ? Vous êtes logé dans une des fermes des montagnes californiennes pour récolter les plantes de cannabis. « De fin juillet à fin septembre, c’est la période la plus chill : celle de l’arrosage, du séchage et du tutorage », explique Nico, un horticulteur de 26 ans, qui fait les saisons dans le nord de San Francisco depuis trois ans.
Qu’est-ce qu’on apprend ? « Supporter les faux hippies, le froid de la montagne et se lever à 7h du mat mais l’expérience est unique et l’ambiance dans les petites fermes est vraiment cool. »
C’est pour qui ? Les fumeurs de ganja qui veulent donner un tournant utile à leur consommation. Le séjour est déconseillé aux angoissés. Si la production de marijuana est légalisée en Californie à des fins médicales, elle ne l’est toujours pas aux yeux de la police fédérale. D’après Nico, le plus gros risque serait une descente dans la ferme. « Moi je garde toujours un sac à dos avec mon passeport, un peu de thunes et quelques fringues au cas où il faut courir. » Ils ne sont jamais venus pour le moment.
Great look at the weed scene (and Grassland!) from Pete Brook on Vantage (medium)! http://t.co/ChSPZX0F3f
— H. Lee (@hleephoto) July 6, 2015
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