Gray, les frères Coen, Despleschin, Kechiche et beaucoup de films français, Jean-Marc Lalanne évoque la sélection de la fournée cannoise à venir.
Le premier trait saillant de la sélection officielle cannoise annoncée le jeudi 18 avril au matin, c’est la présence en force du cinéma français. Pas moins de six films réalisés par des cinéastes français comptent parmi la compétition : Abdellatif Kechiche, François Ozon, Arnaud Desplechin, Valeria Bruni Tedeschi, Roman Polanski et Arnaud des Pallières. Auxquels s’ajoutent Claire Denis, Rebecca Zlotowski, Alain Guiraudie dans la catégorie Un certain regard. Et Guillaume Canet hors-compétion. Une représentation du cinéma français idéalement transversale : mixte (après le procès en misogynie de l’an dernier), inter-générationnelle, ouverte sur l’étranger (les films de Desplechin, Canet, Arnaud des Pallieres sont anglophones), extrêmement excitante.
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Sur le papier, la compétition est un dosage assez habile de fidélité (les Coen, James Gray, Mamhet Saleh Haroun, Nicolas Winding Refn et même Paolo Sorrentino, qui est un peu notre sparadrap du capitaine Haddock…), de prise en compte de ce qui s’est joué ailleurs (le nouveau Ashgar Farhadi, Ours d’or à Berlin pour Une séparation), d’ascenseur social (le mexicain Amat Escalante, découvert à Un certain regard avec Sangre) et de coups de forces intrigants (retour dans la course du hollandais Alex van Warmerdam, qui eut son heure de hype dans les années 90 avec Les habitants ; le confidentiel Arnaud des Pallières, upgradé avec un nouveau film au profil très différent des précédents – budget conséquent, Madds Mikkelsen…).
On note aussi un beau retour d’un continent qui après avoir beaucoup brillé semblait un peu en retrait ces dernières années : l’Asie, représentée cette année par les fidèles Kore-Eda, Takeshi Miike et le grand Jia Zhang-ke.
Marion Cotillard, Léa Seydoux Tahar Rahim et Matthieu Amalric partagent l’honneur d’être présents dans deux films en sélection.
Rappelons que le festival débute le 15 mai, que Steven Spielberg est le président du jury, les rumeurs annoncent que Nicole Kidman pourrait en faire partie et que c’est rien moins que le grand party-giver Gatsby le magnifique himself qui ouvrira la fête sous les traîts accortes de Leonardo Di Caprio.
Les sections parallèles, La semaine de la critique et La Quinzaine des réalisateurs seront révélées dans les prochains jours et on pourrait y retrouver certains des absents de la sélection officielle : Catherine Breillat, Serge Bozon, Katell Quillevéré…
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