Chaque semaine, le meilleur des expos art contemporain, à Paris et en province.
Clément Cogitore
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S’il fallait mettre des noms sur la tendance actuelle au décloisonnement entre arts plastiques et cinéma, s’il fallait mettre des images sur la jeune bande de metteurs en scène formés aux Beaux-Arts qui squattent le grand écran, parions que Clément Cogitore, son nom et ses images, serait l’un des premiers cités. Né en 1983, formé aux Arts Déco de Strasbourg et au Fresnoy, son premier long-métrage Ni le ciel ni la terre voit le jour en 2015. La même année, il sera sélectionné à la Semaine de la Critique lors du Festival de Cannes. En parallèle, Clément Cogitore expose régulièrement dans les musées et centre d’art, notamment à sa galerie parisienne White Project, où l’on découvrait en début d’année une série de photo déployant le versant plastique du film. Au Palais de Tokyo, qui lui avait déjà ouvert ses cimaises en 2011, on découvrira dès lundi « L’Intervalle de résonance », une installation vidéo développant la sensibilité qui l’a fait connaître. A savoir les résonances feutrées et angoissantes générées par des phénomènes inexplicables, entre fiction et documentaire, science et mythe.
Clément Cogitore, « L’Intervalle de résonance », du 13 juillet au 11 septembre au Palais de Tokyo à Paris
Alex Katz
Alex Katz en trois points ? Un médium : la peinture, qu’il pratique figurative. Un genre : le portrait, qu’il décline en série. Un pays, enfin : les Etats Unis, dont il affectionne la tradition picturale et les paysages. Dès sa première exposition à la Roko Gallery de New York en 1954, la formule est en place : des scènes figuratives brossées à coup de touches déliées, inspirées du jazz et de l’improvisation, mais aussi des compositions de la pub et du cinéma. Une œuvre moderne donc, vite associée au Pop-Art, dont il se désolidarisera pourtant au même titre que de l’Expressionnisme Abstrait des Jackson Pollock et compères. Non pas qu’il ignore ces deux courants, alors dominants. Mais Alex Katz emprunte à l’un et à l’autre, ingère et digère leurs préoccupations (la sérialité et la planéité du pop, le geste libre de l’expressionnisme) tout en maintenant son style reconnaissable entre mille. Inspiration majeure pour toute une génération de peintres, Katz peint toujours. Cet été, la galerie Thaddaeus Ropac présentera l’un des versant moins connus de son œuvre : ses paysages, à travers une vingtaine d’esquisse et de tableaux monumentaux, réalisés dans le Maine aux USA, où il vit et travaille.
Alex Katz, « New Landscapes », jusqu’au 30 juillet, à la galerie Thaddaeus Ropac Marais à Paris
« Systematically Open »
Pour patienter en attendant que la Fondation LUMA à Arles prenne ses quartiers dans l’écrin réalisé sur mesure par l’infatigable Frank Gehry, on file voir l’exposition hors les murs conçue par la Fondation. A La Mécanique, dans le Parc des Ateliers à Arles toujours, le group-show « Systematically Open ? » se dédie à l’exploration ambitieuse des « nouvelles formes de production de l’image contemporaine« . Et plus précisément, l’évolution historique des dispositifs de monstration de l’image photographique. Pour mettre en mouvement la photographie, pour l’adapter au flux et reflux de l’image numérique, la Fondation s’est adjoint le concours de quatre artistes et un architecte. Walead Beshty, Elad Lassry, Zanele Muholi et Collier Schor, les artistes en questions, proposeront chacun une expo dans la scéno conçue par Philippe Rahm. Une proposition gigogne et surtout immersive, où l’espace d’exposition sera traité comme un paysage baigné dans une lumière changeante. Dans les mots de Philippe Rahm : « l’architecture produit un paysage solaire intérieur donné, avec ses zones toujours plus ensoleillées comme des tropiques estivales, ses zones un peu plus sombres comme des climats tempérées printaniers, ses parties toujours à l’ombre comme des hivers polaires« .
« Systematically Open », à La Mécanique au Parc des Ateliers à Arles, jusqu’au 25 septembre
« Le Tour de l’Exposition »
Marre du sport ? Heureusement qu’il reste les galeries d’art. Quoique. On s’était déjà rendu à l’évidence que les artistes sont des footeux comme les autres en découvrant l’expo de notre collaborateur Jean-max Colard à la Villette, « La Grande Galerie du Foot », qui regroupe (pour quelques jours encore) une quarantaine d’artistes autour du sujet. Cette fois, c’est la galerie Triple V (on vous en racontait l’histoire ici) qui se met au vélo. Pour son expo d’été, la galerie transforme ses artistes en coureurs cyclistes du Tour de France. Ou plus précisément, au « Tour de l’Exposition », rassemblant un peloton de douze de ses artistes,avec notamment des nouvelles pièces de John Armleder, Michael Scott ou John Tremblay.
« Le Tour de l’Exposition », du 07 juillet au 24 juillet, à la galerie Triple V à Paris
Puppies Puppies
Depuis quelques temps, un nom énigmatique a fait surface dans le monde de l’art. Ils s’agit de Puppies Puppies, présent en ce moment à la 9e Biennale de Berlin, inaugurée début juin et pilotée à huit mains par les jeunes gens modernes du collectif new-yorkais DIS Magazine. On ne reviendra pas ici sur la teneur de la Biennale, dont nous vous parlions ici même au moment du vernissage, tantôt qualifiée de « maison du LOL », tantôt adoubée comme la première grande manifestation artistique de l’hyperprésent. Pour les parisiens frileux de l’Easyjet, l’alternative est toute trouvée : la mystérieuse entité Puppies Puppies débarque dès le 7 juillet dans les deux espaces de la galerie Balice Hertling. Avec à la clé lors du vernissage, des performances tout au long de la soirée à partir de 18h.
« Puppies Puppies », du 7 juillet au 6 août, à la galerie Balice Hertling à Paris
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