En 2008, Quentin Tarantino donnait une « leçon de cinéma » au Festival de Cannes.
Rockstar Jeudi 22 mai, 16 h 15. Alors que Philippe Garrel est hué par une partie du public à la fin de la projection de La Frontière de l’aube, juste à côté, Quentin Tarantino termine sa “leçon de cinéma” comme une rockstar. Invité par le festival après Deneuve, Moretti ou Scorsese, QT a passé une heure et demie à commenter des extraits de son œuvre et à peine vingt-quatre heures à Cannes au total. “Je prépare un film”, s’est-il sobrement excusé (Inglorious Bastards, un projet sur la Seconde Guerre mondiale), avant de se lancer dans d’amusants monologues survoltés. Son refus de travailler avec des compositeurs pour la musique de ses films ? “Je ne fais confiance à aucun. Pas envie qu’un mec vienne chier sur mon film quand il est fini.” Sa morale de l’action ? “J’aime bien quand la vie réelle vient perturber le genre : si un gangster n’arrive pas à démarrer sa bagnole, par exemple.” Sa signature de cinéaste ? “I fuck it up the way it should be fucked up !” (Je fous le bordel comme il se doit). Parfait, mais un peu en roue libre. On attend le prochain film de QT plus fébrilement que sa prochaine “leçon de cinéma”.