Les rappeurs de Psykick Lyrikah
continuent leur obsédant travail
dans l’ombre.
Le line-up situe d’emblée le projet : alliés aux metteurs en sons My Dog Is Gay (ex-Abstract Keal Agram) ou Robert Le Magnifique, les rappeurs Iris et Arm (Psykick Lyrikah) inscrivent Les Courants forts dans ce creuset transversal où producteurs de rap et d’electro, poètes solaires et conteurs rudes élargissent depuis 2000 les frontières du genre.
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Entre réalisme âpre et abstractions, l’alchimie opère dans le fond du cortex, pousse au milieu de mauvaises herbes numériques, claviers atmosphériques et violons en larmes, pour éclater en une poésie désossée suffisamment puissante pour engendrer des images, trop elliptique pour raconter vraiment une histoire.
On y entend la ville et le silence, les égoïsmes, les solitudes, l’absence et le temps qui fuit. Rien n’est simple, tout est humain, trop humain, chaotique et habité, à l’image des symphonies étranglées qui rampent sous les mots. Les espoirs déçus, les paroles inutiles, la peur du vide et le temps qu’on perd, ces forces qui font se mouvoir le monde plus sûrement que le commandement d’un dieu.
Il n’y a pas de refuge, mais pas de route non plus, encore moins de guide. Juste des courants forts, des inclinations puissantes avec lesquelles on s’arrange. Et toujours ce son lourd.
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