Mélancolie et ballades douces pour
le retour plaisant de l’Anglais à bonnet.
C’est avec la bande originale du film The Fattest Man in Britain que Damon Gough avait laissé s’échapper les dernières nouvelles de son bonnet. Intitulé Is There Nothing We Could Do?, la chose était certes plaisante mais en deçà des altitudes souvent fréquentées par Badly Drawn Boy.
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On sait en effet, depuis les premières fulgurances de The Hour of the Bewilderbeast paru il y a dix ans, le Mancunien capable de broder des pop-songs du plus bel effet avec trois bouts de ficelle, bâtir des petites cathédrales pop comme on érige des châteaux de cartes. Sur ce nouvel album au titre comme échappé d’un recueil de photos de Martin Parr, Photographing Snowflakes, par ailleurs premier volet de ce qui est annoncé comme une trilogie (It’s What I’m Thinking of), Badly Drawn Boy retrouve la mélancolie pot de colle de ses débuts, et le charme continue d’opérer.
Si l’ensemble reste plus plaisant qu’éblouissant, trois morceaux, au moins, méritent les applaudissements : The Order of Things, In Safe Hands et You Lied. Drôle d’impression, confortée par une production lointaine et saugrenue : Badly Drawn Boy semble avoir enregistré son album dans la pièce d’à côté, ou sous l’eau (Too Many Miracles, qui aurait pu figurer sur la bande originale de La Vie aquatique).
Un détachement et une distance déroutants au départ mais qui, une fois assimilés, donnent à l’ensemble un charme singulier, voire une humilité délectable. Rare et précieux au royaume de Kasabian.
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