La pop chimérique de joyeux mélodistes venus de Nouvelle-Zélande.
Il y a une trentaine d’années émergeait dans la pop un territoire vierge, inviolé par les magouilles, la routine et la consanguinité : la Nouvelle- Zélande. Les groupes – The Bats, The Chills ou The Verlaines – avaient certes entendu le Velvet, les Byrds ou Joy Division, mais filtrés par la distance, entremêlés en route.
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Première nation à avoir accueilli comme un seul homme les possibilités de désenclavement d’internet, la Nouvelle-Zélande est sans doute moins une île aujourd’hui : tant mieux pour la visibilité de groupes autrefois confinés aux coffres des trésors cachés. Entre The Naked & Famous et les brillants Phoenix Foundation, la relève est là : psychédélique et bigarrée. Une fois encore, l’éloignement offre à un groupe néo-zélandais une position haute et privilégiée pour toiser l’histoire de la pop et tenter sur ce terreau des hybrides joyeux.
Mais pour mélanger la pop céleste des Beach Boys à des psalmodies épiques et floues qui doivent autant à MGMT qu’à Animal Collective, il faut être inconscient, ou alors un furieux mélodiste, doublé d’un sacré trafiquant de textures et d’humeurs. Ce que sont ces romantiques incurables, qui refusent de rejoindre les All Blacks pour préférer les All Colors : une symphonie de couleurs gaies et ardentes.
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