Le rock tourmenté
et impressionnant
de Strasbourgeois
en rouge et noir.
De San Diego à Strasbourg, s’ignorant bien entendu mutuellement, deux groupes partagent le même nom – Crocodiles – et le même penchant pour un psychédélisme dense, sombre. Chansons alambiquées en larmes de crocodile, donc.
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Les Alsaciens semblent, eux, avoir emprunté leur nom à un vieil album d’Echo & The Bunnymen, dont ils perpétuent la new-wave agitée et lyrique : rock raide dans ses costumes mais aux mélodies épileptiques, secouées, bravaches. Déjà étourdissant sur l’album Evolution, le son de Crocodiles gagne ici en ampleur, en noblesse, en profondeur, accompagnant dans les tréfonds d’un cabaret déglingué le chant d’Adrien Moerlen (fils du batteur de Gong !).
Un parti pris outrageusement lyrique et grave qui fait passer Brandon Flowers et Ian Curtis pour d’espiègles sopranos – et pourrait faire fuir les esthètes de la retenue. Pour les autres, que les odeurs fortes et l’emphase ne repoussent pas, on conseille de se jeter dans la (grande) gueule de Crocodiles.
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