Près de trois décennies après la diffusion de la saison 1 aux États-Unis, Parker Lewis, ses chemises folles et sa coupe impeccable déboulent en DVD en France. L’occasion de se demander ce que les élèves du lycée Santo Domingo ont bien pu devenir.
Corin Nemec (Parker Lewis)
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Si Corin Nemec – dit Corky, né Joseph Charles – avait fait carrière après Parker Lewis, vous l’auriez probablement remarqué. Tristement, sa vie professionnelle connaît son apogée de 2002 à 2004, lorsqu’il campe le rôle de Jonas Quinn dans Stargate SG-1. Comme pour nombre de starlettes des années 90, la suite sera faîte d’apparitions éclairs sur TF1 ou M6 dans Les Experts, New York Police Blues et Smallville.
L’épisode le plus remarquable de l’existence du sourire le plus bright de l’Arkansas aura lieu en janvier 2013, lors du tournage Poseidon Rex, un navet narrant la traque d’un monstre marin antique. Entre deux scènes, dans les eaux du Belize, Corin subit un terrible accident de bateau, expliqué depuis son lit d’hôpital à un journal local : « On a heurté une barge en train de couler, ça a brutalement rempli notre bateau avec une force énorme, et ça m’a projeté dans un coin où j’ai explosé mon fémur en trois. »
Le choc est si violent que l’acteur perd la moitié de son sang. De nombreuses transfusions plus tard, il est toujours en vie. Et le reste de l’équipage aussi. Parker Lewis ne perd jamais.
Billy Jayne (Mikey Randall)
Pour contraster avec la propreté gendre idéal de Parker, Clyde Phillips, le créateur de la série devait bien ajouter un peu de rébellion dans sa tambouille. Intéressant reliquat des années 50, le teddy boy Mikey Randall, son cuir et sa coupe à la Travolta était le meilleur ami de Parker. Celui qui « connaissait tous ses secrets » et l’amoureux transis d’une très jeune Milla Jovovich dans l’épisode pilote. Après des apparitions lose dans Walker Texas Rangers, Charmed et Cold Case, Billy Jayne a fini par dans le rang. Sur Internet, on raconte que le New-yorkais a un groupe, et qu’il se produirait pour les troupes américaines dans le Golfe. Ce qui est sûr, c’est que Billy est à la tête de Jayne Films, une boîte de prod’ produisant quelques clips de rock pour motards, mais surtout des pubs pour Snickers, Dannon et Yoplait. Plus si rebelle que ça.
Troy Slaten (Jerry Steiner)
À Santo Domingo, Jerry, dit « le bizut » léchait des bottes et insistait pour porter les livres de ses deux potes beaux gosses. Dans la vraie vie, Troy Slaten s’est aussi concentré sur les études, en enterrant sa vie d’acteur à l’âge de 24 ans. Bien lui en a pris, car après un diplôme à UCLA, le geek de la bande est devenu avocat spécialisé en droit pénal pour un cabinet réputé du sud de la Californie. Son passé d’acteur lui vaut d’apparaître sur des vidéos promo de la firme, type Better Call Saul, en moins marrant.
Pas vraiment un ringard du droit, Maître Troy était appelé l’an dernier à offrir son expertise sur le procès des attentats de Boston sur CCTV News. La fameuse revanche des nerds.
Maia Brewton (Shelly Lewis)
Pas vraiment emprunt de féminisme et d’égalitarisme, Parker Lewis avait deux grands ennemis : Grace Musso, la principale psychotique qui veut renvoyer tout le monde et son horripilante petite peste de soeur. À l’époque, stimuler le côté « les filles contre les garçons » était encore vendeur. Dans la série, la petite Shelly redoublait de vice et de malice pour rendre la vie de son grand frère impossible. Une manière, aussi, de montrer à quel point les membres de cette famille représentante de l’Amérique post-Guerre Froide possédait un QI au dessus de la normale. Depuis la fin de Parker Lewis en 1993, Maia n’a tourné que deux fois, dans un court métrage et pour la série Odd Mom Out. Qu’importe, Maia a elle aussi privilégié les bibliothèques de droit aux plateaux de tournage. Diplômée de Yale, la grande gagnante du casting, c’est bien elle.
Abraham Benrubi (Francis Lawrence « Larry » Kubiac)
Dans les années 90, Hodor s’appelait Kubiac. Et il défonçait les portes plutôt que de les tenir. Vu comme qu’une brute épaisse, qui aurait « tué sa nourrisse étant petit pour lui avoir servi un biberon trop chaud », Larry s’adoucit au fil des épisodes. Si bien que le visage inspirant la terreur au lycée Santo Domingo finira derrière un comptoir blanc aseptisé dans Urgences. Oui, Kubiac et le gentil réceptionniste Jerry Markovic, c’est la même personne. Comme ses anciens collègues, Abraham Benrubi n’a jamais vraiment percé, et s’est aussi contenté d’apparition sur le petit écran. Culminant à 2 mètres 01, son CV se devait bien de verser dans le fantastique, et est fait d’épisodes de Bones, Esprit Criminel, mais surtout d’X-Files et Buffy contre les vampires.
{"type":"Banniere-Basse"}