Le portrait d’un mythe pionnier de la gauche au XXe siècle.
A l’occasion du quatre-vingtième anniversaire du Front populaire, on évoque la mémoire du principal artisan de cet éphémère gouvernement de gauche : Léon Blum (1872-1950), intellectuel, journaliste, grande figure de la gauche de la première moitié du XXe siècle.
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Ce documentaire parcellaire, émaillé d’archives et de témoignages d’historiens spécialisés, montre que si Blum a manqué plusieurs rendez-vous avec l’histoire, s’il n’a pas été un leader à poigne, son action et ses idées ont néanmoins beaucoup compté en France. Il se distingua d’abord comme journaliste engagé, dreyfusard et ami de Jean Jaurès, puis comme président du Conseil sous le Front populaire réunissant les principaux partis de gauche (1936-1938).
Durant sa brève existence, ce gouvernement vota quelques lois essentielles (dont les fameux congés payés) qui changèrent le sort de la classe ouvrière. Blum eut néanmoins beaucoup à souffrir de la violence de l’extrême droite et de son antisémitisme fanatique.
Une carrière de critique de théâtre
Il dut ensuite subir un procès inique et absurde intenté par le gouvernement de Vichy (imputant à son camp la défaite face aux Allemands en 1940), puis plusieurs années de déportation à Buchenwald. Il en ressortit grandi mais affaibli.
Comme le dit le titre, Blum fut extrêmement aimé (par la classe ouvrière, dont il n’était pas issu) et tout autant détesté (par la droite traditionaliste et xénophobe, qui fit allégeance à l’envahisseur allemand). Léon Blum était un bourgeois modéré et éclairé, un dandy selon certains, qui avait débuté comme critique de théâtre.
Mais en même temps, il lutta pour le peuple. En militant pour une politique rationnelle, altruiste et laïque, il préfigurait des socialistes comme Pierre Mendès France (qui fit partie du Front populaire) et Michel Rocard (voire même le Chilien Salvador Allende), qui furent un peu ses héritiers. Si, depuis, la gauche en France a perdu de vue ses idéaux, Blum lui avait montré la voie
Léon Blum, haï et adoré documentaire de Julia Bracher et Hugo Hayat. Jeudi 23, 23 h, France 3
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