Plus directs, plus enjoués, plus radieux,
les mormons de Low apprennent
à sourire.
“Tu déplies tes ailes…”, chante finalement Low, après presque vingt ans de cocon, de vie au ralenti. Une petite phrase en l’air sur Try to Sleep, peut-être l’une des plus belles chansons composées à même le cristal par ces Américains qui feraient passer Jacques Santini pour un sprinter sous amphétamines.
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La beauté, pâle, tremblante, Low l’a régulièrement captée sur une discographie à la gloire d’une pop laconique, éclairée de biais, réchauffée d’un soleil lointain, distrait. On n’ira pas jusqu’à affirmer que c’est désormais la grosse déconne chez les mormons, la fête du groove et la kermesse du larsen.
Mais le jeu se fait plus direct, les mélodies moins étirées, les dynamiques plus franches, les chorales plus proches du soleil : jamais Low n’a tourné à ce point autour de la pop. Officiel : on peut désormais siffler Low sous la douche, et ça n’a pas besoin d’être de l’eau froide en goutte à goutte.
De ballades électriques qui évoquent un Neil Young engourdi (Witches, Especially Me) à d’authentiques torch-songs qui serviront de braseros aux âmes gercées (You See Everything), C’mon porte bien son nom, dans toute sa sincère hospitalité, son absence de simagrées et de lourd décorum minimaliste. Bonne nouvelle : Low a passé le murmure du son.
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