Grêves des trains, inondations, pénurie d’essence… Pour ceux qui seront bloqués à Paris pendant le mois de juin, voici une brève sélection de concerts à ne manquer sous aucun prétexte.
Arm & Tepr, le 2 juin au Nouveau Casino
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Le duo a sorti l’un des meilleurs albums de rap de ce début d’année. Mêlant des instrus techno à un flow agressif et à des structures résolument pop, Psaumes s’est ainsi dévoilé comme une véritable réussite ; et on espère ne pas trop s’avancer en affirmant que leur live s’annonce superbe.
Bill Prichard et Pete Astor, le 4 juin au Petit Bain
Deux légendes du rock seront présentes ce soir là sur la scène du Petit Bain. D’un coté, Bill Pritchard, ami et collaborateur de feu Daniel Darc ; de l’autre, Pete Astor, ancien membre de The Loft et des Weather Prophet, qui a également sorti de sublimes albums solo.
https://www.youtube.com/watch?v=2Ihym05obto
La Femme, le 4 juin au Flow
La Femme s’apprête à sortir son nouvel album en septembre, et part en tournée pour présenter celui-ci. Le groupe s’arrêtera un moment à Paris pour faire découvrir ses nouvelles chansons à ses fans ; et au vu de la qualité du premier single Sphynx, on a hâte.
Bachar Mar Khalife, le 6 juin au Casino de Paris
Oscillant constamment entre le moderne et le traditionnel, Bachar Mar-Khalife s’est imposé comme un songwriter au talent incontournable. Et ce, d’autant plus depuis son dernier album en date, Ya Ballad.
Chevalrex, le 7 juin au Petit Bain
Retenez bien le nom de Chevalrex, il pourrait très vite devenir un phénomène. Son album Futurisme s’apprête à sortir, et pour l’avoir écouté en entier, en avant-première, on doit vous dire qu’il est vraiment très beau. Du coup, on ne peut que vous conseiller de vous rendre à cette release party.
Yeti Lane, le 8 juin au Petit Bain
Yeti Lane est un des secrets les mieux gardés de France. Le groupe a récemment sorti L’Aurore, un album qui fait d’incessants va-et-vient entre shoegaze et psychédélisme. Des mots qu’on retrouve un peu partout, certes, mais qui prennent soudainement tout leur sens dans la musique des Parisiens.
Casey, le 10 juin au New Morning
Flow sombre, poisseux et agressif, voici Casey ; soit la rappeuse à coté de laquelle vous ne devez en aucun cas passer. Son nouveau titre Places Gratuites nous a foutu une belle claque, et il en va de même pour tous ses albums, à vrai dire. Du coup, vous feriez mieux de rapidement prendre vos places.
Grand Blanc, le 11 juin au Forum des Halles
S’il y a bien une chose qui est sûre en ce bas-monde, c’est que Grand Blanc est un beau groupe, de ceux qui parviennent encore à redonner des couleurs neuves à la pop française et au rock. Ce concert est gratuit, inutile de vous donner d’autres bonnes raisons de vous y rendre.
Beach House, le 14 juin au Casino de Paris
Après deux albums sortis simultanément en fin d’année 2015, le groupe a, si besoin l’était, confirmé qu’il était capable de composer des chansons magnifiques, à la mélancolie maritime aussi salvatrice qu’une brise en plein été.
DIIV, le 15 juin à la Flèche d’Or
Après le superbe Oshin, DIIV a sorti Is The Is Are, un album ultra-ambitieux. En est ressorti un mastodonte halluciné, recueil d’une quinzaine de chansons noyées sous le fuzz et la reverb, d’où surgissent aussi bien des cris désespérés que des rayons de lumière aveuglantes. À ne rater sous aucun prétexte, donc ; si l’on excepte le fait que ce soit déjà complet.
Qoso, le 16 juin à la Java
Qoso est sans conteste le plus beau représentant de la techno sombre venue de France. Signé sur l’excellent(issime) label In Paradisum, l’homme devrait offrir à son public un set aussi dansant qu’hypnotique, comme en témoigne son dernier album Printemps-Été.
Ronnie Spector, le 22 juin au New Morning
Après plus de vingt ans d’absence, l’interprète de Be My Baby revient à Paris pour rappeler aux amnésiques à quel point les Ronettes et Phil Spector ont influencés le rock et la musique populaire, au sens propre du terme. C’est donc un concert à ne pas rater, tant, des Ramones aux Horrors, en passant par Slowdive, ses traces se retrouvent un peu partout, dans des groupes qui sont aujourd’hui adulés.
Rendez-Vous, le 24 juin au Petit Bain
Adoubé par la critique comme les chevaliers corbeaux de la scène française, Rendez-Vous vient de sortir Distance, un EP sous forme de manifeste (o)rageux. Ce soir béni du 24 juin, les Parisiens seront accompagnés de Volcan, Lonely Walk, Empereur et Perturbator. Difficile de rêver d’une plus belle affiche.
Johnny Mafia, le 24 juin au Point F
Tout droit sorti d’un garage de Sens, Johnny Mafia joue un punk hargneux, aussi rapide qu’un Concorde balancé à toute vitesse ; le tout sans oublier les mélodies et les refrains pop. Leurs chansons n’excèdent que très rarement les trois minutes ; et leur live, s’il s’annonce aussi court qu’intense, promet d’être une bonne perfusion d’électricité et d’incandescence adolescente.
M83, le 24 juin à Solidays
Après quelques superbes albums versés dans le shoegaze brûlant et aérien, M83 a pris un virage pop assez surprenant sur Junk, même s’il avait déjà été amorcé sur Hurry Up, We’re Dreaming. On ira donc voir ce que donne cette évolution en live, avec un intérêt certain.
Cypress Hill, le 26 juin à Solidays
Depuis leur collaboration avec Rusko, parue sous la forme d’un EP en 2012, les piliers du rap US n’ont rien sorti. On peut donc espérer que ce retour en grandes pompes sous le ciel parisien est annonciateur de nouvelles chansons. Et même si ce n’est pas le cas, cela ne nous empêchera pas d’aller les voir avec un plaisir non feint.
Katerine, le 26 juin au Flow
Le chanteur le plus fou de France a récemment sorti Le Film, dans lequel il repousse les limites de l’absurde. Ses concerts semblant être des grandes messes dressées en l’honneur du chaos mental, on ne peut que vous conseiller de l’accompagner dans ses délires extatiques.
Parquet Courts, le 27 juin à la Gaité Lyrique
Les Américains ravivent les spectres de Jonathan Richman et Elvis Costello depuis quelques années déjà. Avec leur dernier album Human Performance, ils n’ont fait que confirmer tout le bien que nous pensions d’eux, et font ainsi partie des groupes à ne pas manquer en 2016.
Brian Jonestown Massacre, le 27 juin au Trianon
Anton Newcombe est, quoi qu’on puisse en penser, un songwriter de génie. Essayer de compter le nombre de belles chansons écrites par l’Américain et son groupe reviendrait effectivement à traverser l’Atlantique à la nage, les pieds et les poings liés ; en même temps, avec plus de quinze albums sortis en l’espace de 25 ans, il y a le choix.
Mustang, le 29 juin au Point Éphémère
Mustang est tout simplement l’un des groupes les plus originaux de sa génération, et semble le seul à pouvoir raviver aujourd’hui la flamme du rockabilly. Depuis plusieurs albums, la formation menée par Jean Felzine s’emploie effectivement à mêler ce style trop souvent oublié avec l’électro, et est même allée jusqu’à reprendre du Booba.
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