(Portfolio) Au lendemain de la fusillade de masse la plus meurtrière des Etats-Unis, samedi 11 juin dans un club gay d’Orlando, les journaux américains et à l’étranger ont quasiment tous consacré leur une à l’événement. Certains en se focalisant sur les victimes, d’autres sur le tireur identifié comme un citoyen Américain de 29 ans, qui a prêté allégeance à l’Etat islamique. Le groupe terroriste a ensuite revendiqué l’attaque.
C’est une image bouleversante, qui ne montre aucune violence physique. Après la fusillade perpétrée dans un club gay d’Orlando aux Etats-Unis dans la nuit de samedi à dimanche 12 juin 2016, le photographe Steve Nesius de Reuters a immortalisé l’étreinte de deux hommes devant un commissariat floridien. A côté d’eux, une femme se tient le visage, anéantie. La photo a immédiatement fait le tour du monde ; elle est ce lundi matin reprise à la Une de nombreux quotidiens américains et étrangers (le New York Times, El Pais, Libération, etc).
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Dolore e sgomento per #Orlando.
Liberi baci, liberi abbracci. Sempre, sempre, sempre. Foto Reuters/Steve Nesius pic.twitter.com/g7tOvEazDW— Niccolò Zancan (@NiccoloZancan) 12 juin 2016
(« La pire fusillade de l’histoire des Etats-Unis fait 50 morts »)
(« L’Etat islamique revendique l’attaque la plus meurtrière des Etats-Unis depuis 11 septembre »)
(« 50 personnes abattues dans une attaque dans un club gay de Floride, la fusillade la plus mortelle de l’histoire des Etats-Unis »)
(« Se revendiquant de l’Etat islamique, un tireur attaque un club gay, tue 50 personnes dans ce qui devient la pire attaque sur le sol américain ».)
Certains journaux ont préféré utiliser d’autres photos de familles endeuillées, ou dans l’attente de nouvelles de leurs proches. En France comme à l’étranger, le quotidien Sud Ouest est un des rares à parler d’un « massacre homophobe ». D’autres ne mentionnent même pas le fait que l’attentat ait eu lieu dans un club LGBT dans leur titre, comme USA Today ou le Miami Herald.
(« 50 personnes tuées dans un club gay de Floride »)
(« Un massacre. La tuerie de masse d’Orlando est la plus mortelle de l’histoire des Etats-Unis »)
(« Un crime nourri par la haine »)
(« Terreur dans un club gay. Le tueur d’origine afghane entre, fait feu et fait un carnage. 50 morts et 50 blessés. Il prête allégeance à l’Etat islamique, qui revendique l’attaque. Obama: ‘Nous ne changerons jamais' »)
D’autres comme les tabloïd le Sun ou le New York Post ont choisi d’afficher le visage du tueur, identifié par la police comme Omar Mateen, un Américain d’origine afghane de 29 ans (tué pendant l’assaut dans le club dimanche aux alentours de 5h du matin).
(« Il a prêté allégeance a l’Etat islamique puis abattu 50 personnes »)
(« Tueur de masse » / « Le Bataclan américain »)
(« 50 morts dans le massacre du club d’Orlando. Merci la NRA [le lobby pro-armes aux USA, ndlr]« )
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