« Marchez les bras le long du corps. Ne remontez pas le coude ! Je veux une démarche très masculine et militaire ». Quinze minutes avant le début du défilé de Thom Browne, dimanche 30 juin, le producteur du show, Etienne Russo dirige la dernière répétition. Pour sa collection printemps été 2014, le designer new-yorkais Thom Browne, […]
« Marchez les bras le long du corps. Ne remontez pas le coude ! Je veux une démarche très masculine et militaire ». Quinze minutes avant le début du défilé de Thom Browne, dimanche 30 juin, le producteur du show, Etienne Russo dirige la dernière répétition. Pour sa collection printemps été 2014, le designer new-yorkais Thom Browne, adepte des ambiances excentriques et théâtrales, s’est offert un gros délire : un défilé queer et militaire, qui semblait malaxer l’esthétique SM des Damnés de Visconti ou du Portier de Nuit de Liliana Cavani, West Point, et la dégaine de Martin Gore. « J’aime la confiance qu’évoque l’uniforme, explique le couturier. J’ai toujours été intéressé par sa force.» Et a-t-on envie d’ajouter, son ambiguïté, ses détournements possibles.Sur des roulements de tambour, des clones en pantalons jodhpur, vestes ultra cintrés et nuques fraichement rasées avançaient d’un pas métronomique, à la fois rigides et offerts avec leurs lèvres rouges vifs, leurs brogues montantes à talons, et leurs ravissants bas en dentelle blanche.
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Photos : Dorothée Smith
Géraldine Sarratia
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