Comment projeter la tradition vers le futur ? Mise en abime par le décor, ce fut une des questions (et sans doute la grande question pour la maison de couture dont la première boutique fut ouverte par Coco Chanel en 1915 à Biarritz) qui sous-tendait le défilé Chanel haute Couture automne 2013. Lagerfeld et sa team […]
Comment projeter la tradition vers le futur ? Mise en abime par le décor, ce fut une des questions (et sans doute la grande question pour la maison de couture dont la première boutique fut ouverte par Coco Chanel en 1915 à Biarritz) qui sous-tendait le défilé Chanel haute Couture automne 2013. Lagerfeld et sa team avaient en effet transformé une partie du Grand Palais en théâtre en ruine décadent, qui laissait entrevoir en arrière fond une ville d’Asie qui semblait sortie de Blade Runner, prolongeant l’inspiration singapourienne du show croisière, il y a quelques mois. Un grand écart entre passé et futur, vieux et nouveau monde que franchissait à la perfection la femme Chanel, incarnée entre autre par Saskia de Brauw ou Jamie Bochert. Le résultat fut un défilé baroque et futuriste, qui telles ces robes aux origamis brodés semblait démultiplier à l’infini les références cinématographiques et entrecroisait avec grâce tweeds aux coupes quasi victoriennes, très près du corps et impressions 3D.
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