A 24 ans, cette DJ et clubbeuse avertie révèle une face plus tendre et mélancolique en passant au format chanson.
Son nouveau titre s’intitule Mister A, comme Aphex Twin, l’un de ses héros de jeunesse lorsqu’elle vivait à Reims et étudiait la percussion. Ou comme “angoisse”, une de ses vieilles compagnes. “J’ai passé pas mal d’années à dormir, explique Léonie en souriant. J’ai longtemps eu du mal à faire les choses.” Longtemps, tout est relatif. A 24 ans, cette multiinstrumentiste a déjà été clubbeuse intensive, joué la batteuse chez Yuksek, organisé les soirées queer Corps vs Machine ou signé un mix au moment des débats sur le mariage pour tous.
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Les mots de Christiane Taubira y côtoyaient des titres de Moondog ou de Scratch Massive. “Un geste à la fois esthétique et politique”, explique-t-elle avec détermination. Début mai, elle montera pour la première fois seule sur scène et ouvrira le concert de Gesaffelstein. Elle y jouera ses chansons à la beauté abrasive et mélancolique, qui trahissent un goût des mélodies apprises chez Satie et Glass et des structures plus électroniques, sans couplet-refrain. “Je n’ai jamais eu une sensibilité très pop. Le classique me faisait me sentir en décalage avec mon époque.” Qu’elle se rassure, elle y est entrée de plain-pied.
Live le 2 mai à Paris (Cigale), 1re partie de Gesaffelstein
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