(Cult)ure. Wo(men). Al (one).La nouvelle marque Marie Marot propose des bonnets et des pochettes, avec un point commun : une plaque ornée d’un mot à double sens. Un jeu de langage à mi chemin entre charades d’enfants et poésie beatnik, pour une mode unisexe et urbaine. Rencontre avec la fondatrice, ex-attachée de presse pour le […]
(Cult)ure. Wo(men). Al (one).La nouvelle marque Marie Marot propose des bonnets et des pochettes, avec un point commun : une plaque ornée d’un mot à double sens. Un jeu de langage à mi chemin entre charades d’enfants et poésie beatnik, pour une mode unisexe et urbaine. Rencontre avec la fondatrice, ex-attachée de presse pour le bureau pointu Lucien Pagès, qui réintègre aujourd’hui la mode par la voix de la création.
Un bonnet et une pochette peuvent sembler bien loin l’un de l’autre en termes d’élégance. Quel lien vois-tu entre les deux ?
J’ai d’abord voulu tout simplement proposer ce que je porte, une partie de mes essentiels. De plus, les bonnets et les pochettes véhiculent très bien les messages, les mots ou autres. C’était donc bien adapté à mon concept de base, les jeux de mots. Mais le plus important pour moi, c’était le côté « collectionneur », l’idée que l’on peut conserver précieusement son bonnet ou sa pochette avec le mot de son choix comme un objet, de la même façon que l’on collectionne un livre ou une photo.
Ces produits sont assez androgynes. Avais-tu une philosophie unisexe en tête quand tu as créé ta marque ?
A aucun moment je ne me suis posé la question de savoir si la collection était destinée à un homme ou à une femme. L’esthétique simple des deux accessoires et les matériaux utilisés, le cuir noir et le cuivre ont positionné naturellement la collection comme mixte. Certain des mots ont des connotations qui vont peut-être plus particulièrement parler aux filles, d’autres aux garçons, mais de manière générale, les huit mots proposés s’adaptent facilement aux deux sexes.
Qu’as-tu essayé d’exprimer à travers ces jeux de mots ?
Tout le concept tourne autour des jeux de mots, de cette double lecture comme avec poe[try], amerci[can] ou wo[men]. C’est une façon de montrer qu’en prenant le temps de regarder autrement, on peut y découvrir des choses qui ne sont pas évidentes au premier regard. Je pense que ce procédé resserre la pensée, et permet, en un seul mot, d’évoquer de vastes possibilités de raisonnements ou de rêveries.