Après avoir parcouru les quatre coins du globe, le collectif d’art numérique NYX Visual revient sur ses terres à Paris, en signant la scénographie de la dernière soirée de la tournée mondiale Visionquest Thirteen, le 20 décembre, à la Cité de la mode et du design. L’occasion de revenir sur l’histoire du collectif, ses réalisations […]
Après avoir parcouru les quatre coins du globe, le collectif d’art numérique NYX Visual revient sur ses terres à Paris, en signant la scénographie de la dernière soirée de la tournée mondiale Visionquest Thirteen, le 20 décembre, à la Cité de la mode et du design. L’occasion de revenir sur l’histoire du collectif, ses réalisations et sa façon de concevoir la scénographie de lives et dj sets electro.
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Comment est né NYX Visual?
NYX Visual est né il y a bientôt quatre ans à l’époque ou nous avions une résidence mensuelle au Showcase avec notre label de musique Coton Tige. On souhaitait apporter une dimension nouvelle à nos événements. Le lieu offrant un très bel espace, on a enchainé les installations visuelles. On s’est d’abord concentré sur des performances VJ en travaillant avec des visuels qui étaient pour nous de bonnes illustrations de ce que la musique pouvait transmettre comme émotions. On s’est ensuite entièrement consacré au développement et à la construction de shows plus complexes utilisant des dispositifs scénographiques. Nous avons travaillé des sculptures destinées a être animées en mapping vidéo. C’est comme ça qu’on a eu l’idée de monter NYX : un label capable de produire de vrais shows visuels et dans le but d’innover d’un point de vue scénographique.
Comment sont répartis les différents pôles artistiques au sein du collectif?
Il y a plusieurs pôles artistiques, parce que notre champ d’activité est assez vaste. NYX est composé d’une équipe multi disciplinaire: directeurs artistique, motion designers, décorateurs, développeurs, scénographes, ingénieurs, sound designers, vidéastes, producteurs, entrepreneurs… On travaille aussi bien la video que la LED, pour des événements ponctuels ou des installations permanentes et pour un éventail de clients très large. Le mois dernier on a fait une projection sur un bâtiment de la place rouge à Moscou mais on propose également des performances, de la synchronisation audio-visuelle et de la scénographie de club. A Paris, on a récemment créé une structure sur mesure en LED pour le Badaboum et un plafond lumière pour le Panic Room. Même si notre activité est très diverse, on reste attaché au monde de la musique, tout simplement parce qu’on vient de ce milieu.
D’où vient cet attrait pour les arts numériques?
La plupart des membres de NYX on toujours été attiré par l’art contemporain, certains comme Benjamin Chassagne notre directeur de création et artiste digital nous ont poussé vers des champs de recherches nouveaux, et tout particulièrement à l’association du motion design et du mapping. Aujourd’hui une partie de notre travail consiste à rester à l’écoute des dernières innovations artistiques qui mettent en symbiose la technologie et l’Art.
Travaillez-vous directement avec les artistes ?
Tout dépend du projet, mais dans notre activité de nuit, on est régulièrement amené à travailler en direct avec les artistes. C’est d’ailleurs souvent eux qui viennent nous voir, comme le duo Masomenos. Ils venaient de sortir leur album Tofidi (serpent en Grec), on a décidé de créé ensemble un serpent géant en polystyrène sur lequel on a développé un show interactif. Le serpent étant la représentation visuelle de la musique jouée en live.
Le 20 décembre aura lieu la dernière soirée de la tournée mondiale, Visionquest Thirteen. Qu’elle était la mission en terme de scénographie?
On a rencontré Seth Troxler à Bristol, il y a 2 ans lors d’une soirée sur laquelle on bossait. On est resté en contact et quand il a lancé Visionquest Thirteen, il a souhaité faire appel à nous pour travailler l’aspect visuel de la tournée . On a collaboré une première fois sur la Time Warp en Allemagne. Pour l’occasion on a travaillé sur une structure régressive en pont lumière. Le label était ravi et on a continué la tournée à Chicago, Turin, Manchester… Pour la WeLove, on a également détourné des ponts de lumières, qui sont très fréquemment utilisés en scénographie en incluant un habillage LED et des visuels du label. Le vrai défi de la soirée, venait du lieu. La Cité de la Mode et du Design est assez bas de plafond, ce qui rend le travail de projection difficile. On a du réfléchir à rendre la structure immersive pour qu’elle relève plus que de l’accessoire.
En quoi la scénographie est-elle si importante aujourd’hui dans l’expérience de la nuit?
On souhaite vivre des expériences qui ne sont plus seulement musicales et la scénographie apporte une dimension supplémentaire et sensorielle au spectacle. On travaille le trio: forme, couleur et son, pour créer un moment spécial. En soit, on offre une expérience nouvelle, plus immersive.
We Love Visionquest Thirteen, le 20/12/13 à partir de 23h à la Cité de la Mode et du Design. Préventes à 27 euros (hors frais de loc.) disponibles sur Digitick.
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